La romancière et cinéaste martiniquaise Fabienne Kanor publie son nouveau livre, « Je ne suis pas un homme qui pleure ». Un ouvrage aux accents très personnels autour de ses amours et des hommes qu’elle a croisés. Le tout avec une bonne dose d’humour et quelques règlements de compte.
Roman ou récit autobiographique ? Peu importe après tout. En tout cas, le « je » est de mise. C’est donc à la première personne que Fabienne Kanor, dans son savoureux nouveau roman « Je ne suis pas un homme qui pleure » (éditions JC Lattès), parle des hommes, de ses amours, ses amis, sa famille, l’Afrique et son travail d’écrivaine. Entre autres.
Le livre, bien enlevé, baigne dans une atmosphère humoristique et caustique. Les hommes, vus par la plume acerbe et talentueuse d’une femme, en prennent pour leur grade. Il y a pas mal de lâches, d’êtres pusillanimes, de bons et de mauvais amants, et de plus ou moins beaux gosses. L’auteur ne manque pas non plus d’autodérision : « Ce n’est pas républicain, ni humanitariste comme point de vue, mais voilà ce que je m’avoue quand je suis seule devant la glace : Aucun Blanc ne peut effacer ton goût du brother. C’est inscrit dans ton ADN. C’est ancré dans les cellules de toute femme noire née en pays dominé. »
Et au détour d’un chapitre, quelques aveux, qui provoqueraient les cris d’orfraie de quelques féministes contemporaines : « Au lit, je ne suis pas insensible à l’autorité charimastique de certains hommes. Un partenaire conciliant et serviable ne l’emportera jamais sur un amant capable de feuler sans sourciller : "Déshabille-toi, baisse-toi, retourne-toi, viens là." (…) Je rends hommage au mâle fondamental, apte à, qualifié et né pour vous faire mouiller dans votre culotte rien qu’à vous téléphonant à 2h40 du matin. »
Le livre, bien enlevé, baigne dans une atmosphère humoristique et caustique. Les hommes, vus par la plume acerbe et talentueuse d’une femme, en prennent pour leur grade. Il y a pas mal de lâches, d’êtres pusillanimes, de bons et de mauvais amants, et de plus ou moins beaux gosses. L’auteur ne manque pas non plus d’autodérision : « Ce n’est pas républicain, ni humanitariste comme point de vue, mais voilà ce que je m’avoue quand je suis seule devant la glace : Aucun Blanc ne peut effacer ton goût du brother. C’est inscrit dans ton ADN. C’est ancré dans les cellules de toute femme noire née en pays dominé. »
"Je rends hommage au mâle fondamental"
« Y a-t-il encore un homme pour moi, dans cette ville ? » Question essentielle et métaphysique, finalement, fil conducteur de tout le roman. Dans cette ville, Paris, mais aussi ailleurs, en Afrique, au Sénégal par exemple, qui se révèle source de déception. « Ai-je l’air d’une pomme, de cette arrière-petite fille de fille d’esclaves venue récupérer ses racines dans un pays où l’on mangera bientôt plus que du maïs en boîte ? Suis-je légitime ? Ma place est-elle ici ? »Et au détour d’un chapitre, quelques aveux, qui provoqueraient les cris d’orfraie de quelques féministes contemporaines : « Au lit, je ne suis pas insensible à l’autorité charimastique de certains hommes. Un partenaire conciliant et serviable ne l’emportera jamais sur un amant capable de feuler sans sourciller : "Déshabille-toi, baisse-toi, retourne-toi, viens là." (…) Je rends hommage au mâle fondamental, apte à, qualifié et né pour vous faire mouiller dans votre culotte rien qu’à vous téléphonant à 2h40 du matin. »