Un premier cas avéré de transmission du Zika par voie sexuelle en France

Maquette de moustique au Bernhard Nocht Institute for Tropical Medicine (BNITM) à Hamburg, Allemagne.
Un premier cas de transmission du Zika par voie sexuelle a été constaté en France, a annoncé samedi une source médicale. Une information confirmée par la ministre de la Santé Marisol Touraine, en déplacement en Guyane. 
Ce cas de transmission par voie sexuelle, détecté il y a quelques jours, "a eu lieu chez une femme qui n'est pas enceinte. Elle a été contaminée par son compagnon, qui revenait du Brésil", a déclaré la ministre. Le couple réside en Ile-de-France, a précisé l'entourage de la ministre. Le Brésil est le pays le plus touché par l'épidémie de Zika, avec plus de 1,5 million de personnes contaminées. La femme "a présenté des signes très classiques de la maladie", a ajouté la même source. "Elle n'a pas été hospitalisée et se porte bien", a-t-elle ajouté.
           
Il s'agit du premier cas avéré en France de transmission du virus à une personne sans que celle-ci ait été piquée par un moustique de type Aedes, vecteur de la maladie. Des cas exceptionnels de transmission sexuelle du virus ont déjà été rapportés aux Etats-Unis au début du mois et Marisol Touraine avait préconisé dimanche dernier l'usage du préservatif aux personnes exposées.

Femmes enceintes particulièrement surveillées

Les femmes enceintes sont particulièrement surveillées, car le virus Zika est soupçonné d'être responsable de cas de malformations congénitales chez les nourrissons, notamment la microcéphalie (malformation de la boîte crânienne). Mais le plus souvent, les symptômes sont bénins : éruption cutanée avec ou sans fièvre, fatigue, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête. Cependant, dans 80% des cas, les patients atteints ne développent aucun de ces signes.
           
La ministre de la Santé achève en Guyane un déplacement de cinq jours dans les trois départements français touchés par le virus Zika (Guadeloupe, Martinique et Guyane). En Guyane, seules les communes du littoral sont en épidémie. Au 14 février, on comptait 790 cas évocateurs, chiffre qui a presque doublé par rapport au dernier pointage : 99 cas étaient biologiquement confirmés au 17 février, dont dix femmes enceintes. La Martinique, aussi en épidémie, est le plus touché des départements français avec plus de 7.600 personnes affectées. La Guadeloupe se trouve "en phase pré-épidémique", avec 389 cas cliniquement évocateurs.