Adrienne Fidelin : la muse guadeloupéenne de Man Ray [PORTRAIT]

Elle fut l'un des visages du surréalisme dans les années 1930. Ady Fidelin, Guadeloupéenne, était la muse du photographe américain Man Ray. Ses clichés dans la presse furent des symboles d'émancipation des noirs-américains. Un salon international artistique, en Guadeloupe, retrace son parcours.
Son visage a fait le tour du monde, mais son nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant Adrienne Fidelin a révolutionné l'art photographique dans les années 1930. Cette danseuse guadeloupéenne fut la muse de Man Ray, célèbre peintre et photographe américain, qui fut l'une des figures du surréalisme. La Pool Art Fair, le salon international artistique qui s'est déroulé fin juin en Guadeloupe, a rendu hommage cette année à cette femme au parcours incroyable. 
 

Une vie de muse

L'histoire de sa vie est à peine croyable : orpheline, elle a du quitter les Saintes, où elle a grandi, pour l'hexagone après le passage d'un cyclone meurtrier en 1928. A Paris, elle devient danseuse, fréquente le bal de la rue Blomet et côtoie la diaspora antillaise. C'est dans cette effervescence parisienne qu'elle rencontre Man Ray. Le début d'une histoire d'amour étroitement mêlée à une vie artistique intense, au sein de la communauté surréaliste. Elle rencontre et fréquente les plus grands : Paul Eluard, André Breton, Picasso et tous les grands créateurs à une époque où Paris était la capitale de l'art. 

Après cinq années passées à être la muse de Man Ray, la seconde guerre mondiale met brutalement fin à ce tourbillon artistique et au couple Man Ray-Ady Fidelin. D'origine juive, le photographe doit fuir la France.  Ady retombe dans l'oubli. Définitivement. Elle meurt en 2004, dans un Ehpad, à Albi, dans le sud de l'hexagone.  

Regardez le reportage Guadeloupe la 1ère de Christelle Théophile et Christian Danquin :
©la1ere