Tout nouvellement créé, le collectif Afro Fiction, qui rassemble réalisteurs, acteurs, producteurs et scénaristes issus des communautés "afro", a pour ambition de mieux refléter la diversité française dans le monde du cinéma. Rencontre avec le Martiniquais Matthieu Jubély, co-initateur du projet.
Verra-t-on bientôt plus de Noir(e)s dans le cinéma français? La critique est récurrente et le constat sans appel: le cinéma français est particulièrement frileux quand il s'agit de représenter la diversité de la société. Le succès d'Omar Sy ou encore les récents Césars de l'actrice Déborah Lukumuena, et des réalisatrices Alice Diop et Maïmouna Doucouré ne masquent pas l'absence de représentation des Noirs dans la fiction française.
Né dans l'Hexagone, originaire de Martinique, cet informaticien de 36 ans passionné de cinéma a lui-même réalisé deux courts-métrages "en autodidacte". Ce projet d'association, il l'a d'abord pensé en compagnie de la comédienne Corinne Wellong, comédienne et co-initiatrice d'Afro Fiction. "On a commencé par se réunir, discuter de ce qu'on voulait, comment on imaginait les choses… Puis on a créé notre association en décembre 2016 et maintenant nous lançons notre activité", résume Matthieu Jubély.
Et surtout, on peut tenter sa chance en participant aux concours de l'association, comme les Chronofilms, une compétition dédiée au courts-métrages. Le challenge: 48 heures pour réaliser un court-métrage d'une durée minimale de deux minutes avec des contraintes de sur le genre, le personnage et le sujet.
"Nous avons reçu plus de projets que nous l'espérions, se réjouit Matthieu Jubély, beaucoup sont arrivés de l'Hexagone mais certains venaient également des Antilles et de la Guyane…
Le collectif est soutenu par de nombreuses personnalités du cinéma, parmi lesquels les réalisatrices et réalisateurs Maïmouna Doucouré, Euzahn Palcy Jean-Claude Barny et Philippe Niang, les comédiennes Firmine Richard - marraine de l'association- et France Zobda, ou encore le comédien Eriq Ebouaney.
Reste encore à trouver un moyen de financement pérenne, aujourd'hui assuré par les cotisations, les inscriptions aux rencontres avec de professionnels et les dons en ligne, en attendant de solliciter des dons auprès de personnalités "de la communauté", une campagne prévue dans les prochains mois.
Un collectif pour unir les Afro-Français du milieu du cinéma
Plutôt que de se lamenter, les membres du collectif Afro Fiction, ont préféré s'unir pour prendre les choses en main. "On a voulu monter un collectif qui unit les Afro Français, afin de s'aider et de partager notre réseau", expose Matthieu Jubély, président d'Afro Fiction.Né dans l'Hexagone, originaire de Martinique, cet informaticien de 36 ans passionné de cinéma a lui-même réalisé deux courts-métrages "en autodidacte". Ce projet d'association, il l'a d'abord pensé en compagnie de la comédienne Corinne Wellong, comédienne et co-initiatrice d'Afro Fiction. "On a commencé par se réunir, discuter de ce qu'on voulait, comment on imaginait les choses… Puis on a créé notre association en décembre 2016 et maintenant nous lançons notre activité", résume Matthieu Jubély.
Conseils et production
Une activité qui se révèle multiple. Afro Fiction se veut une fédération de professionnels du cinéma et de l'audiovisuel qui mutualisent leur réseau et leur compétence. Concrètement, dès lors qu'il adhère au collectif (à partir de 40 euros et jusqu'à 150 euros en fonction des formules), l'adhérent(e) peut avoir accès aux réseaux du collectif ou encore bénéficier de conseils et de rencontres avec des financiers, des professionnels aguerris et des producteurs. L'objectif est d'accompagner les projets ainsi que de produire et de réaliser des ceux sélectionnés par un comité de lecture.
Chronofilms
Et surtout, on peut tenter sa chance en participant aux concours de l'association, comme les Chronofilms, une compétition dédiée au courts-métrages. Le challenge: 48 heures pour réaliser un court-métrage d'une durée minimale de deux minutes avec des contraintes de sur le genre, le personnage et le sujet."Nous avons reçu plus de projets que nous l'espérions, se réjouit Matthieu Jubély, beaucoup sont arrivés de l'Hexagone mais certains venaient également des Antilles et de la Guyane…
Firmine Richard, Euzahn Palcy et Eriq Ebouaney, soutiens de poids
Le président de l'association l'assure, l'accueil reçu par Afro fiction dépasse ses espérances "On a vraiment l'impression que les gens attendaient une telle structure. Nous étions nombreux à avoir cette envie, et enfin aujourd'hui nous sommes réunis poursuit-il, tout en rappelant le slogan d'Afro fiction : "s'unir pour s'élever".Le collectif est soutenu par de nombreuses personnalités du cinéma, parmi lesquels les réalisatrices et réalisateurs Maïmouna Doucouré, Euzahn Palcy Jean-Claude Barny et Philippe Niang, les comédiennes Firmine Richard - marraine de l'association- et France Zobda, ou encore le comédien Eriq Ebouaney.
Reste encore à trouver un moyen de financement pérenne, aujourd'hui assuré par les cotisations, les inscriptions aux rencontres avec de professionnels et les dons en ligne, en attendant de solliciter des dons auprès de personnalités "de la communauté", une campagne prévue dans les prochains mois.