Annick Girardin a reçu vendredi une quarantaine d'agriculteurs et d'éleveurs venus des Outre-mer pour discuter de la baisse des aides agricoles annoncée par la commission européenne. Les producteurs ultramarins sont inquiets.
Une quarantaine d'agriculteurs et d'éleveurs venus des Antilles, de Guyane et de La Réunion était reçue vendredi midi par Annick Girardin, ministre des Outre-mer. Sur la table des négociations : la baisse de 3,9% du Programme d'option spécifique à l'éloignement et à l'insularité (POSEI) - les aides agricoles européennes destinées aux territoires d'Outre-mer - annoncée par la commission européenne.
Pour les producteurs, le POSEI permet d'embaucher des salariés et de développer leurs exploitations. C'est aussi un important complément de revenu.
Pire, ils redoutent de ne plus être pouvoir faire face à la concurrence étrangère si ils sont forcés d'augmenter leurs prix pour ne pas perdre trop de revenus.
Ces aides nous permettent d'être à l'équilibre au niveau financier, explique Bernard Sinitambirivoutin, producteur de fruits et légumes à Basse-Terre, en Guadeloupe. Une baisse des subventions aurait des conséquences sur notre activité."
Pour les producteurs, le POSEI permet d'embaucher des salariés et de développer leurs exploitations. C'est aussi un important complément de revenu.
Production à la baisse
Si les subventions diminuent, ils pourraient être contraints à licencier et à revoir leur production à la baisse. Agriculteurs et éleveurs craignent de ne plus pouvoir subvenir aux besoins des habitants de leurs territoires.Ca peut engendrer une baisse de la production et annihiler tous les efforts qu'on fait depuis une décennie, détaille Bernard Sinitambirivoutin. Notre objectif est de pouvoir, avec notre production locale, satisfaire le marché en Martinique. Mais avec la baisse du POSEI cet objectif est compromis."
Pire, ils redoutent de ne plus être pouvoir faire face à la concurrence étrangère si ils sont forcés d'augmenter leurs prix pour ne pas perdre trop de revenus.