Les agriculteurs et professionnels de l'industrie agro-alimentaire d'Outre-mer ont obtenu mardi à Bruxelles l'assurance que la commission européenne va "changer sa position" pour maintenir le budget de l'aide agricole européenne pour les Outre-mer.
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Une délégation de 180 personnes des régions ultra-périphériques (RUP, les neuf territoires ultramarins de l'Union européenne) était lundi et mardi à Bruxelles pour défendre le Programme d'option spécifique à l'éloignement et à l'insularité (POSEI), déclinaison de la PAC (Politique agricole commune) pour les Outre-mer, que la Commission européenne souhaitait baisser.
Le montant du POSEI menacé
Début juin, la Commission européenne a annoncé son souhait de baisser de 3,9% les aides directes de la PAC, et "contre toute attente, alors que nous avions des promesses assez sérieuses -et publiques- du président de la Commission Jean-Claude Juncker de ne pas toucher au Poséi, ainsi que le soutien avéré du Parlement européen" sur ce sujet, "la commission a mis le Poséi dans les baisses", a expliqué à une journaliste de l'AFP Gérard Bally, délégué général d'Eurodom, au cours d'un entretien téléphonique.Des rencontres
Après avoir rencontré tous les eurodéputés des RUP (Madère, Canaries, Açores, Saint-Martin, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte, La Réunion), dont elle a obtenu le soutien, la délégation a rencontré mardi matin le commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan, et celui aux affaires économiques, Pierre Moscovici.Nous avons obtenu de Phil Hogan une déclaration indiquant que la commission européenne acceptait de revoir sa position, et ne pas toucher au Poséi, si nous avons toujours le soutien du Parlement et des trois pays-membres" (qui ont des RUP, c'est-à-dire France, Portugal et Espagne). "Il l'a dit de manière très claire", "ça devient un engagement politique de la commission", a expliqué M. Bally.