En 2018, le gouvernement avait lancé une "refonte" des quelque 2,6 milliards d’euros d’aides aux entreprises ultramarines, estimant les dispositifs antérieurs insuffisants en termes d’efficacité. En juin dernier, le chef de l’État, Emmanuel Macron, avait annoncé que de la création d’emplois et l’activité économique seraient "la priorité".
Je rencontrais ce matin les acteurs @LA_FEDOM afin de faire le point sur la réforme des aides économiques. Lancée le 1er janvier 2019, cette réforme nous permet de mener la bataille pour l'emploi en réduisant le coût du travail. pic.twitter.com/lKhfyoGSYd
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 16 juillet 2019
Compteur d'emplois
La "refonte" en question prévoyait, entre autres, la création d’un dispositif unique de "zones franches nouvelle génération", la prolongation jusqu’en 2025 des mécanismes de défiscalisation et des exonérations de charges sociales simplifiées avec "jusqu’à zéro charges dans certains secteurs et sur certains salaires" a rappelé, mardi, la ministre.À l’occasion de cette rencontre, celle-ci a présenté un dispositif qui permettra de calculer, chaque trimestre, les créations d’emplois salariés en Guadeloupe, Martinique, Guyane et à La Réunion, mais également de mesurer l’impact concret des aides aux entreprises.
Ce "compteur emploi", promis par Annick Girardin lors d’un déplacement en pleine crise des Gilets jaunes à la Réunion, a déjà permis d’enregistrer l’évolution de l’emploi dans les Outre-mer au cours du premier trimestre 2019, comme l’explique la ministre dans un tweet contenant le fichier.
J’ai également présenté le compteur emploi, un outil permettant d’évaluer rapidement l'efficacité des mesures prises dans nos territoires en faveur de l'emploi . Retrouvez la 1ère édition du compteur emploi sur le 1er trimestre 2019 : https://t.co/p1VZOI6M4N #Transparence
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) 16 juillet 2019
"Ces mesures ont pour objectif de changer la vie des ultramarins", a-t-elle insisté lors de la réunion.
"On a depuis deux ans fait les assises des Outre-mer, le Livre-bleu, la trajectoire 5.0 [pour les objectifs de développement durable, NDLR], on a l'ensemble des outils qui sont annoncés, il faut maintenant qu'on ait de véritables résultats", a-t-elle insisté.
Selon elle, les exonérations de charges, qui sont applicables depuis le 1er janvier, n'ont "réellement été mises en place que ces derniers mois, voire ce dernier mois". Justifiant l’utilité du dispositif mis en place, celle-ci a estimé qu’il était "important qu’on pointe les secteurs où éventuellement il y aurait des trous dans la raquette."
Des "trous" d’ores et déjà identifiés, selon le président de la FEDOM. En effet, "vous avez des secteurs gagnants (l'hôtellerie, le tourisme, etc.), un secteur du BTP plus contrasté, mais s'il y a un secteur aujourd'hui que nous avons pointé comme un secteur qui perd, c'est celui de l'agroalimentaire" a précisé Jean-Pierre Philibert, ajoutant que "85% des entreprises de l'agroalimentaire sont perdantes avec parfois un renchérissement du coût du travail de +6%".