Air Caraïbes et XL Airways réagissent à l’arrivée de Norwegian sur le marché des Antilles

Norwegian laisse entendre qu’elle devrait ouvrir des liaisons aériennes vers les Antilles. Un concurrent de plus pour XL Airways et Air Caraïbes.
Après des vols Paris - New York à moins de 200 euros, Norwegian laisse entendre qu’elle devrait ouvrir des liaisons aériennes vers les Antilles, début 2017. Un concurrent de plus pour Air France, Corsair, XL Airways et Air Caraïbes qui réagissent sur La1ère.
La Norwegian laisse entendre qu’elle pourrait ouvrir des liaisons aériennes pour les Antilles depuis Paris, à partir de début 2017. En lançant son premier vol Paris – New York à moins de 200 euros, fin juillet, cette compagnie norvégienne devient un concurrent de plus pour les compagnies françaises comme Air France, Corsair, XL Airways ou Air Caraïbes, déjà présentes sur ce marché.
 

Un très gros marché

"Nous ne sommes pas inquiets, mais nous ne sommes pas là pour faire de l’angélisme, confie Marc Rochet, président d’Air Caraïbes, joint par La1ère.fr. Nous allons nous battre pour être encore meilleurs et encore plus performants". Le marché entre la France métropolitaine et les Antilles françaises est déjà "très important, très mature et très développé avec près de deux millions de passagers par an", rappelle Marc Rochet qui entend rester "compétitif". "Nous sommes sur de très gros trafics : Pointe-à-Pitre - Fort-de-France - Paris, c’est plus important que Paris – New-York".

Marc Rochet, président du directoire d'Air Caraïbes

Guerre des prix

Pas d’inquiétude non plus du côté d’XL Airways, véritable précurseur du low-cost long-courrier, qui affirme être aussi compétitif que Norwegian. La compagnie française s'est lancée sur la liaison transatlantique, en 2009, bien avant Norwegian. Elle propose des liaisons quotidiennes, mais saisonnières, de mars à novembre, entre Paris et New York, mais aussi d'autres villes aux Etats-Unis et des liaisons vers la République Dominicaine, le Mexique et Cuba.
 
"Sur Paris – New York, nous faisons des offres à 223 euros avec repas, boisson et bagage en soute ce que n’inclut pas Norwegian dans son tarif à 220 euros", se défend Luc Bereni, directeur commercial de la compagnie XL Airways, joint par La1ère.fr.
 

Les mêmes règles pour tout le monde

De quoi ouvrir une guerre des prix sur ce marché où l’offre est déjà très abondante. "Un nouveau concurrent veut dire plus de capacité en terme de sièges offerts donc des prix qui vont baisser, tant mieux pour les clients", note Marc Rochet, président d’Air Caraïbes. "Mais, il faut que les choses s’organisent et que les mêmes règles s’appliquent à tout le monde. Nous sommes dans l’espace européen, il y a des règes de libre trafic, de libre concurrence mais aussi des règles sociales à respecter", prévient Marc Rochet.
 

Droits et devoirs européens

Alors que la Norvège ne fait pas partie de l’Union Européenne, la compagnie aérienne bénéficie d’un accord signé entre l’Union Européenne et les Etats-Unis.

"Quand on fait ces routes-là, il faut avoir du personnel basé à Paris ou aux Antilles françaises et il faut appliquer un certains nombre de règles sociales françaises", poursuit Marc Rochet, président d’Air Caraïbes.
 
"Nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’onde avec certains de nos concurrents français, mais sur ce point nous sommes d’accord pour dire qu’il appartient à notre administration de veiller à ce que les règles soient les mêmes pour tout le monde, renchérit Luc Bereni, directeur commercial de la compagnie XL Airways. La Norvège a dit "non" par référendum à l’Union européenne, on peut s’étonner que ce pays ait des droits sur notre marché européen, alors qu’il n’en a pas tous les devoirs".