Air France va quitter Orly en 2026 : la Guadeloupe, la Martinique et La Réunion concernées

Confronté à une "chute structurelle de la demande" sur ses lignes intérieures, Air France va largement quitter l'aéroport d'Orly en 2026 et regrouper ses opérations à Paris-Charles-de-Gaulle pour laisser le champ libre à sa compagnie "low-cost" Transavia. Six lignes à partir d'Orly seront supprimées, trois vers l'Outre-mer et trois vers l'Hexagone.

Six lignes à partir d'Orly seront supprimées, trois vers l'Outre-mer (Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Saint-Denis de La Réunion) et trois autres dans l'Hexagone (Toulouse, Marseille et Nice). Transavia prendra le relais vers ces trois dernières villes depuis le même aéroport, a précisé Air France dans un communiqué.

Transavia deviendra ainsi "l'opérateur de référence du Groupe Air France au départ de l'aéroport de Paris-Orly. Transavia poursuivra sa trajectoire de développement, notamment grâce à la montée en puissance de sa nouvelle flotte composée d'Airbus de la famille A320neo", a détaillé le groupe.

Une nouvelle demande du marché 

Si la demande de voyages pour loisirs et raisons familiales a explosé depuis la crise sanitaire, profitant aux low-cost dans toute l'Europe, les compagnies traditionnelles ont davantage peiné à retrouver leur fréquentation, en particulier sur les liaisons courtes et les voyages pour raisons professionnelles.

"Le développement de la visioconférence, la réduction des déplacements professionnels" sur le marché intérieur et "le report vers le train (...) conduisent à une chute structurelle de la demande sur le réseau domestique point à point d'Air France", a justifié la compagnie, qui avait déjà récemment réduit son nombre de rotations quotidiennes entre Orly et Marseille.

"Entre 2019 et 2023, la baisse du trafic sur les liaisons domestiques au départ d'Orly est de -40 %, et même de -60 % pour les aller-retour journée", a révélé la compagnie, attribuant cette désaffection à "l'effet conjugué des recommandations de sobriété et des politiques RSE (responsabilité sociale et environnementale, NDLR) des entreprises".

Ces chiffres sont cohérents avec ceux du gestionnaire des aéroports parisiens, le Groupe ADP, qui lors des neuf premiers mois de l'année sur les liaisons intérieures, n'a retrouvé que 75,7 % du nombre de passagers de la période correspondante de 2019.