Ils sont 7, femmes et enfants qu’Alyona a ramenées depuis la frontière ukrainienne, en Roumanie à Tréguier, en Bretagne. C’est là que réside la famille du mari d’Alyona. Dans ce village des Côtes d’Armor, vivent désormais en sécurité : Natalia, la maman d’Alyona, Valentina sa grand-mère de 83 ans mais aussi Marina, l’amie d’Alyona, Irina et son fils Léo, Rita et Anatole, neuf ans.
Un long voyage
Pour eux le voyage a commencé le 3 mars. Ce jour-là Alyona est en Martinique. Elle a réussi depuis Fort-de-France à préparer son départ pour la Roumanie. Elle prévient ses proches pour que de leur côté, ils quittent Odessa direction Galétie, à la frontière entre ukraino-roumaine. C’est là qu’ils ont rendez-vous.
Il faudra plusieurs jours à sa famille pour rallier ce point de rencontre, sur les routes ukrainiennes rendues évidemment dangereuses par les combats. Pour se protéger des tirs et signaler qu’ils ne sont pas des belligérants, la famille et les amis d’Alyona inscrivent le mot "enfant" sur leur voiture. Dérisoire protection pour ne pas servir de cible.
Dans le même temps, Alyona décolle de la Martinique pour Orly. A l’aéroport, elle loue une voiture et traverse l’Europe pour sauver les siens. Quatre jours et trois nuits plus tard, tout le monde est finalement réunit. Reste encore à rallier la Bretagne. C’est aujourd’hui chose faite.
Les réfugiés ukrainiens ont pris leur quartier à quelques encablures de Paimpol. "L’accueil est formidable" témoignent-ils même si rien ne sera plus comme avant. La guerre fait toujours rage en Ukraine et s’est imposée malgré eux dans leur quotidien. Alyona, elle, respire un peu mieux, maintenant qu’elle sait sa famille et ses amis en sécurité. Dimanche, elle reprendra l’avion pour la Martinique pour reprendre le lendemain, son travail à Fort-de-France.