L'ancien directeur d'Oxfam en Haïti, au centre d'un scandale mondial d'abus sexuels, avait reconnu qu'il avait eu des rapports tarifés avec des prostituées dans des locaux financés par l'organisation, selon un rapport établi en 2011 par l'ONG à l'issue d'une enquête interne et rendu public ce lundi.
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M. Roland van Hauwermeiren s'était défendu la semaine dernière en affirmant qu'il n'avait pas organisé d'orgies avec de jeunes prostituées et qu'il n'était "jamais entré dans un bordel" en Haïti. Dans une lettre publiée par des médias belges, il avait seulement reconnu avoir eu des rapports sexuels avec une "femme honorable et mature", et maintenu qu'il ne lui avait pas versé d'argent.
Or, selon le rapport interne de 2011, qu'Oxfam a rendu public lundi dans une version partiellement censurée, le responsable belge avait admis avoir eu des rapports avec des prostituées à son domicile haïtien, qui était financé par Oxfam. L'ONG avait alors choisi de proposer à son responsable en Haïti un "départ digne, à condition qu'il coopère pleinement avec le reste de l'enquête".
Le rapport établit par ailleurs que trois employés d'Oxfam ont "menacé physiquement" et "intimidé" un de leurs collègues qui était appelé à témoigner dans le cadre de l'enquête interne menée par l'ONG en 2011. L'ONG dit avoir choisi de rendre public ce rapport pour "être aussi transparente que possible quant aux décisions prises durant l'enquête".
L'ONG a dévoilé vendredi un plan d'action pour empêcher de nouveaux abus sexuels et tenter ainsi d'apaiser la polémique d'ampleur mondiale. Dans cette affaire, l'organisation s'est également vu reprocher d'avoir laissé les salariés incriminés rejoindre d'autres ONG, sans mise en garde. Après Oxfam, Roland van Hauwermeiren avait ainsi rejoint l'ONG française Action contre la faim au Bangladesh. Cette dernière a déploré de ne pas avoir été prévenue.
Or, selon le rapport interne de 2011, qu'Oxfam a rendu public lundi dans une version partiellement censurée, le responsable belge avait admis avoir eu des rapports avec des prostituées à son domicile haïtien, qui était financé par Oxfam. L'ONG avait alors choisi de proposer à son responsable en Haïti un "départ digne, à condition qu'il coopère pleinement avec le reste de l'enquête".
Menaces physiques
Le rapport interne de 2011 avait conclu "qu'aucune des allégations initiales de fraude, népotisme ou recours à des prostituées mineures n'avait pu être étayée par l'enquête" mais qu'il ne "pouvait être exclu", cependant, que l'une au moins des prostituées fût mineure.Le rapport établit par ailleurs que trois employés d'Oxfam ont "menacé physiquement" et "intimidé" un de leurs collègues qui était appelé à témoigner dans le cadre de l'enquête interne menée par l'ONG en 2011. L'ONG dit avoir choisi de rendre public ce rapport pour "être aussi transparente que possible quant aux décisions prises durant l'enquête".
Polémique d'ampleur mondiale
Elle affirme avoir communiqué aux autorités compétentes les noms des personnes soupçonnées de comportements sexuels inappropriés, et a adressé une version intégrale du rapport aux autorités haïtiennes, qui ont annoncé jeudi vouloir mener leur propre enquête.L'ONG a dévoilé vendredi un plan d'action pour empêcher de nouveaux abus sexuels et tenter ainsi d'apaiser la polémique d'ampleur mondiale. Dans cette affaire, l'organisation s'est également vu reprocher d'avoir laissé les salariés incriminés rejoindre d'autres ONG, sans mise en garde. Après Oxfam, Roland van Hauwermeiren avait ainsi rejoint l'ONG française Action contre la faim au Bangladesh. Cette dernière a déploré de ne pas avoir été prévenue.