Anelka rebondit en Italie

Anelka quitte la Chine pour l'Italie et la Juventus de Turin
Après une pige d’un an en Chine, Nicolas Anelka va découvrir son sixième championnat puisqu’il s’est engagé ce week-end pour cinq mois avec la Juventus de Turin, leader de Série A. Un nouveau coup pour un joueur définitivement dur à suivre.
"Ils ont acheté un bon joueur. Il sort d’un mois de vacances, il a sûrement besoin de travailler un peu, mais sur le professionnalisme du joueur et sa qualité, je n’ai rien à redire". En conférence de presse, Carlo Ancelotti a déclaré tout le bien qu’il pensait du récent transfert de Nicolas Anelka à la Juventus. L’avis de l’entraîneur du PSG a compté dans cette affaire puisqu’il a eu sous ses ordres l’attaquant français à Chelsea. "Carletto" aurait d’ailleurs conseillé favorablement les dirigeants de la Vieille Dame au sujet du joueur. A 33 ans, celui-ci va découvrir son 6e championnat et son 10e club confirmant sa trajectoire de globe-trotter difficilement traçable. Un départ très jeune du PSG vers l’Angleterre et Arsenal. L’explosion sous les ordres d’Arsène Wenger puis un départ mouvementé vers l’Espagne et le grand Real Madrid où il ne restera qu’un an, revenant par la grande porte au PSG doré des années Perpère.
Un retour qui tournera court puisqu’il fuit Luis Fernandez et la France, pour un come-back en Premier League où il évoluera à Liverpool puis Manchester City. Après une escapade en Turquie, il y reviendra d’abord à Bolton dans le ventre mou, puis enfin le retour vers les sommets, qu’il a côtoyés plus jeune, en signant durant l’hiver 2008 à Chelsea. Il y passera quatre années avant de s’exiler une nouvelle fois, pour de bon pensait-on, en Chine et les millions du Shanghaï Shenhua. C’était sans compter sur le besoin d’attaquant de la Juventus de Turin lors de cette deuxième partie de saison. Un besoin qui les a poussés à recruter Fernando Llorente de Bilbao qui ne pourra signer qu’en juin, or Antonio Conte voulait un attaquant dès janvier. Ce sera donc Anelka, l’homme qui aura généré 129 millions d’euros de transfert lors de toute sa carrière.

L’Italie, les terrains inconnus
En s’engageant pour cinq mois avec la Juventus de Turin pour un salaire d’1,2 millions d’euros sur cinq mois avec une possibilité de prolongation d’un an selon la Gazzetta dello sport, Anelka va connaître le quatrième des cinq grands championnats européens (France, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne). Un nouveau - et ultime ? - défi qu’il aborde dans une condition physique qui laisse à désirer malgré des entraînements avec le PSG en début d’année. "Anelka n’a pas une condition physique excellente, il n’a pas joué de matches depuis quelques mois, mais nous le savions quand nous l’avons choisi", a précisé Giuseppe Marotta, le directeur général du club italien. 
Alors que le joueur se dirigeait tranquillement vers la fin de carrière, loin des regards en Asie, il revient sur le devant de la scène. La recherche d’un dernier défi et la volonté de retrouver les émotions des grandes soirées, lui qui a été champion d’Europe avec le Real Madrid (2000), puisque la Juventus va rencontrer le Cletic Glasgow en 8e de finale de la Ligue des Champions ? Le joueur ne s’est pas encore exprimé lâchant aux journalistes présents à son arrivée sur le sol italien un court "je suis content d’être à Turin". Lui qui a toujours voulu se protéger des caméras et ne pas attirer l’attention, malgré un comportement qui prouvait l’exact opposé, ce retour surprise dans un des plus grands clubs européens offre une dernière fenêtre sur un joueur et une carrière qui auront été toujours difficiles à suivre.