A Saint-Martin, le Plan de prévention des risques naturels (PPRN) en préparation après le passage dévastateur de l'ouragan Irma en septembre 2017, ne fait pas l'unanimité, provoquant la colère de certains élus et de la population.
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Lors de sa visite officielle à Saint-Martin en septembre 2018, Emmanuel Macron avait demandé que soit révisé rapidement ce PPRN qui datait de 2011. Selon les services de l'Etat, l'objectif est notamment de réduire la vulnérabilité de la population et l'impact des ouragans.
Mercredi soir, une réunion publique de présentation rassemblant plusieurs centaines de personnes a dû être annulée, face à la colère des participants, qui s'inquiètent de l'impact du Plan sur les habitations, et ont réclamé une présentation en anglais, langue maternelle des Saint-Martinois.
Pour Patrick Steven, 4e vice-président de la Collectivité, "l'Etat fait son Plan de prévention sans prendre en compte notre réalité économique qui est en grande majorité sur le littoral, en bord de mer. (...) En plus, ils nous demandent de le valider en deux mois alors qu'ils ont travaillé dessus depuis un an et demi."
Angèle Dormoy, présidente de la Chambre consulaire interprofessionnelle juge ce plan "pire qu'Irma". "Mettre en place un PPRN tel qu'il est aujourd'hui, avec une ligne de cote (la limite extrême que peuvent atteindre les eaux marines, ndlr) à plusieurs dizaines de mètres des plages, c'est une ineptie totale."
"Nous habitons ici depuis longtemps. Nous savons très bien que nous sommes dans une zone cyclonique", a clamé un résident de Grand Case. "On sait où sont les dangers. Ce sont les métropolitains qui ont paniqué après Irma. Pas nous."
"On n'est pas là pour exproprier quiconque. On est là pour expliquer", a répondu Elie Razon, le responsable du Pôle risques naturels et pollution de la Deal (Direction de l'environnement de l'aménagement et du logement).
Mercredi soir, une réunion publique de présentation rassemblant plusieurs centaines de personnes a dû être annulée, face à la colère des participants, qui s'inquiètent de l'impact du Plan sur les habitations, et ont réclamé une présentation en anglais, langue maternelle des Saint-Martinois.
"Pire qu'Irma"
"Le gouvernement français est sur le point d'imposer un plan en cas de catastrophe naturelle qui consiste à interdire la reconstruction et la construction dans certaines zones, comme Sandy Ground, Grand Case, French Quarter", a dénoncé Louis Mussington, le leader de l'opposition : "Ceci est inacceptable pour les familles en difficulté de Saint-Martin".Pour Patrick Steven, 4e vice-président de la Collectivité, "l'Etat fait son Plan de prévention sans prendre en compte notre réalité économique qui est en grande majorité sur le littoral, en bord de mer. (...) En plus, ils nous demandent de le valider en deux mois alors qu'ils ont travaillé dessus depuis un an et demi."
Angèle Dormoy, présidente de la Chambre consulaire interprofessionnelle juge ce plan "pire qu'Irma". "Mettre en place un PPRN tel qu'il est aujourd'hui, avec une ligne de cote (la limite extrême que peuvent atteindre les eaux marines, ndlr) à plusieurs dizaines de mètres des plages, c'est une ineptie totale."
Expliquer les risques
D'une intensité sans précédent sur l'Atlantique, avec des vents de plus de 350 km/h et des vagues de submersion, Irma a fait 11 morts à Saint-Martin et endommagé 95% du bâti les 5 et 6 septembre 2017."Nous habitons ici depuis longtemps. Nous savons très bien que nous sommes dans une zone cyclonique", a clamé un résident de Grand Case. "On sait où sont les dangers. Ce sont les métropolitains qui ont paniqué après Irma. Pas nous."
"On n'est pas là pour exproprier quiconque. On est là pour expliquer", a répondu Elie Razon, le responsable du Pôle risques naturels et pollution de la Deal (Direction de l'environnement de l'aménagement et du logement).