Les Journées du Patrimoine ouvrent aux visiteurs des lieux habituellement fermés au public. Les Archives d'Outre-mer vous proposent de découvrir un site peu connu et dont l'histoire se fond dans la végétation. Le bagne de l'Ile des Pins, en Nouvelle-Calédonie.
Kunié, une histoire peu connue
L'Ile des Pins est située au sud-est de la Nouvelle-Calédonie. Kunié, en langue nâa kwênyii. Son nom d'Ile des Pins, lui a été donné par le navigateur James Cook, en raison de l'abondance de ses pins colonnaires.
C’est sous le règne de Samuel et Kanendjo, fille de Kaoua Vandégou II, plus connue sous le nom de Reine Hortense, que l’île va connaître sa transformation majeure au XIXème siècle. La "Reine Hortense", détient l'autourité coutumière, sans être cheffe, ce qui ne l'empêchera pas de négocier avec les autorités coloniales lorsqu'il est question de couper l'île pour en faire une colonie pénitentiaire.
Une histoire liée à la Commune de 1871
Des milliers d'insurgés de la Commune de Paris, sont condamnés à la déportation et envoyés vers la Nouvelle-Calédonie. En 1872, le sud-ouest de l'île des Pins est investi, l'est est laissé aux Kunié, les habitants de l'île. Entre 1872 et 1880, 3.000 communards et des Berbères algériens condammnés après l'insurrection kabyle vont s'y succéder. La colonie fut divisée en cinq communes, dont la plus connue est celle de Ouro. Le site a été utilisé jusqu’en 1909.
Seul le château d'eau construit en 1874 - 1875, toujours en service, reste en bon état. Le cimetière des déportés, un peu plus entretenu, abrite 230 tombes anonymes. Aujourd'hui la végétation généreuse envahit les ruines, malgré les passionnés et historiens qui tentent de ne pas laisser mourir cette mémoire.
Reportage à l'Ile des Pins, lors des Journées du Patrimoine 2009, un reportage de Thierry Stampfler, 21 septembre 2009. RFO Calédonie
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