Archives d’Outre-mer - Novembre 2004 : les Saintes en Guadeloupe frappée par un violent séisme

Vue de l'église de Terre de Bas, le 22 novembre 2004, au lendemain d'un tremblement de terre, d'une magnitude de 6,3 sur l'échelle de Richter, survenu au sud de la Guadeloupe.
En novembre 2004, un évènement marque durement la Guadeloupe, et plus particulièrement le sud de l’archipel. Les Saintes sont touchées par un violent séisme de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter. L’un des plus intenses depuis des décennies. Les Archives d’Outre-mer reviennent sur ce traumatisme vécu par la population guadeloupéenne.

Il est 7H41 heure locale, le 21 novembre 2004, quand un séisme de magnitude 6,3 se déclenche au sud-est de l’archipel des Saintes. Le tremblement de terre est ressenti dans un rayon de 200 km autour de l’épicentre, faisant une jeune victime (une fillette) à Trois-Rivières et de très importants dégâts aux Saintes et au sud de Basse-Terre.

Regardez ce reportage à Trois-Rivières en Guadeloupe, où la fillette est décèdée, écrasée par le mur de sa chambre. Récit de Nella Bipat, diffusé dans le journal de RFO, le 22 novembre 2004 :  

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 Nombreux dégâts aux Saintes

Plusieurs personnes sont grièvement blessées dont un homme qui, pris de panique, se jette du second étage de son immeuble à Capesterre Belle-eau. L’affolement, s’est répandu à travers la population guadeloupéenne. Particulièrement aux Saintes qui ont connu plus de 500 répliques jusque tard dans la nuit. Les 1300 habitants sont traumatisés par la violence et la soudaineté du phénomène sismique. 

Regardez ce reportage de Télé Guadeloupe, réalisé par Eric Stimpfling, le 22 novembre 2004 : :

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Surveillance à l’observatoire de volcanologie

Si les secousses se font de plus en plus rares, l’observatoire de volcanologie des Saintes en Guadeloupe reste en veille active et assure une surveillance étroite des indicateurs sismiques. La région reste sensible, car se conjuguent tectonique des plaques et activités volcaniques.

Récit d'Olivier Robert, le 22 novembre 2004, diffusé dans le journal de RFO Paris :

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Intempéries et séisme, les éléments se déchainent

Le tremblement de terre et ses secousses répétitives ont lieu alors que la Guadeloupe continentale est noyée à cette période par un épisode de fortes pluies. La panique générée par le séisme couplée aux pluies diluviennes provoque des difficultés de circulation majeures. Plus particulièrement dans la région de Baie-Mahault, le poumon économique de l’île.

Regardez ce reportage de RFO Guadeloupe, réalisé par Alex Robin,  le 22 novembre 2004 :

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Conscient du risque sismique, les guadeloupéens ont aujourd’hui appris à vivre avec. Des formations et des campagnes de sensibilisation leur permettent de mieux appréhender de tels phénomènes.

Le risque sismique en Guadeloupe

Un séisme a pour origine une rupture ou un frottement des plaques tectoniques. L’énergie libérée engendre ainsi des vibrations appelées ondes sismiques, qui se propagent dans les entrailles de la terre.

Si la Guadeloupe est si exposée aux secousses sismiques, c'est parce que les Antilles sont situées à la frontière des plaques Caraïbes et Amérique. La subduction des deux plaques est à l’origine de l’activité sismique sur le territoire, classé en zone de sismicité maximale de 5. Dans son histoire, la Guadeloupe a connu des séismes majeurs, notamment celui de 1843, qui provoqua la destruction de Pointe-à-Pitre.

Tremblement de terre en Guadeloupe le 08 février 1843, détruit Pointe-à-Pitre.