Archives d'Outre-mer : "Kirikou et la sorcière" va fêter ses 20 ans

Alors que le nouveau film de Michel Ocelot "Dilili à Paris" vient de sortir en salles, La1ere.fr vous propose un voyage dans le temps  en retournant en 1998. Cette année-là, le réalisateur présentait au grand public son premier long métrage d'animation "Kirikou et la sorcière".
En 1998, Michel Ocelot qui a passé son enfance en Guinée fait découvrir au grand public son premier film d'animation "Kirikou et la sorcière". Cela fait des années qu'il travaille sur ce projet inspiré d'un conte africain. 

Dans ce récit initiatique, on suit l'histoire d'un minuscule garçon à l'intelligence précoce né dans un village d'Afrique de l'Ouest. Cet enfant parle déjà dans le ventre de sa mère et s’enfante tout seul. Il coupe le cordon ombilical et déclare : «Je m’appelle Kirikou». Il apprend dans l’instant qu’une sorcière, la superbe et cruelle Karaba, a asséché la source du village et aurait dévoré les hommes, dont son propre père. Kirikou se met alors en route pour aller affronter la sorcière...
 

Succès retentissant

La suite est connue : un succès retentissant au box office, où le film supplante les productions américaines d'animation. 
Dans ce reportage (voir vidéo ci-dessous), on découvre Michel Ocelot qui raconte la naissance de son personnage Kirikou ainsi que celui de la sorcière, des planches à dessins de la végétation luxuriante digne d'un Douanier Rousseau mais aussi le travail tout particulier sur les voix. 
 

Ce n'est pas du doublage, c'est ça qui est bien ! C'est une version originale, on enregistre d'abord les voix, on fait un montage idéal des dialogues et une fois qu'on est parfaitement content, on anime sur les voix (...), je voulais des voix africaines. 
(Michel Ocelot, réalisateur)


C'est pourquoi ce travail s'est fait avec des Africains francophones, dans un studio d'enregistrement à Dakar au Sénégal. Ocelot relate sa rencontre avec Doudou Gueye Thiaw, âgé de 9 ans à l'époque, qui deviendra la voix de Kirikou :

Il m'a dit : "ce rôle je le veux ! "
(Michel Ocelot, réalisateur) 


La musique quant à elle est de Youssou N'Dour : presque enfantine, jouée sur instruments traditionnels, elle doit aussi beaucoup au succès du film. 

 

J'ai utilisé toutes les gammes d'instruments traditionnels : le balafon qui devient le clavier, le "riti" qui fait office de violon, et d'autres instruments avec des sons différents qui pouvaient créer l'atmosphère dont on avait besoin dans le film.  
(Youssou N'Dour, auteur compositeur) 


 
Regardez ce reportage de 1998 réalisé par Caroline Pelé (RFO/AITV) : 

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