Le Président de la République a honoré ce vendredi à Paris la mémoire de grandes personnalités qui ont combattu l’esclavage et la traite négrière. Parmi eux, Victor Schoelcher qui fut à l'origine du décret de l'abolition de l'esclavage.
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Victor Schoelcher est incontestablement l'une des grandes figures de ceux qui ont combattu l'esclavage en France. Avant de revenir plus en détail sur le parcours de cet homme politique, petit retour en arrière avec ce reportage de RFO Martinique réalisé en 1993. Nos confrères avait alors posé cette simple question aux habitants: connaissez-vous Victor Schoelcher ? Regardez:
Victor Schœlcher né le 22 juillet 1804 à Paris dans une famille bourgeoise de porcelainiers originaire de Fessenheim en Alsace. Après des études au lycée Condorcet, son père l’envoie en Amérique latine et notamment à Cuba pour faire du commerce entre 1828 et 1830. Son existence bascule lorsqu’il découvre les conditions révoltantes de vie des esclaves. Il veut faire bouger les choses.
De retour en France, il devient journaliste et adhère à la Société pour la libération des esclaves. L’abolition de l'esclavage devient son combat. Il voyage énormément en Europe, en Afrique, dans les Caraïbes et rédige des articles dans des journaux et des livres sur le sujet.
Après l'abdication de Napoléon III, il est réélu député de la Martinique à l'Assemblée Nationale (1871). Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible.
A la fin de sa vie, ne s’étant jamais marié et sans enfant, il décide de donner tout ce qu'il possède. Ses collections de livres et d’oeuvres d’art, permettent l’ouverture d’un musée à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et d’une bibliothèque à Fort-de-France (Martinique) qui portent son nom. Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, ses cendres sont transférées au Panthéon le 20 mai 1949 en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué (premier noir à y être inhumé).
En hommage à son engagement contre l'esclavage, la commune Case-Navire (Martinique), prend le nom de Schoelcher en 1888.
Victor Schœlcher né le 22 juillet 1804 à Paris dans une famille bourgeoise de porcelainiers originaire de Fessenheim en Alsace. Après des études au lycée Condorcet, son père l’envoie en Amérique latine et notamment à Cuba pour faire du commerce entre 1828 et 1830. Son existence bascule lorsqu’il découvre les conditions révoltantes de vie des esclaves. Il veut faire bouger les choses.
De retour en France, il devient journaliste et adhère à la Société pour la libération des esclaves. L’abolition de l'esclavage devient son combat. Il voyage énormément en Europe, en Afrique, dans les Caraïbes et rédige des articles dans des journaux et des livres sur le sujet.
Décret du 27 avril 1848
Dans le gouvernement provisoire de 1848, il est nommé sous-secrétaire d'État à la marine et aux colonies. En tant que président de la commission d'abolition de l'esclavage, il est l'initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France et dans ses colonies. Depuis cette date, l'esclavage est interdit partout en France. Puis il est élu député de Martinique et de Guadeloupe de 1848 à 1851.Exil en Angleterre
Républicain, défenseur des droits de la femme, adversaire de la peine de mort, il est proscrit durant le Second Empire par le coup d'état de Louis Napoléon Bonaparte. Il s'exile en Angleterre où il rencontre fréquemment son ami Victor Hugo et devient un spécialiste de l'oeuvre du compositeur Georg Friedrich Händel. En 1870 il revient en France suite à la défaite de Sedan.Après l'abdication de Napoléon III, il est réélu député de la Martinique à l'Assemblée Nationale (1871). Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible.
Héritage
A la fin de sa vie, ne s’étant jamais marié et sans enfant, il décide de donner tout ce qu'il possède. Ses collections de livres et d’oeuvres d’art, permettent l’ouverture d’un musée à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et d’une bibliothèque à Fort-de-France (Martinique) qui portent son nom. Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, ses cendres sont transférées au Panthéon le 20 mai 1949 en même temps que celles du Guyanais Félix Éboué (premier noir à y être inhumé).
En hommage à son engagement contre l'esclavage, la commune Case-Navire (Martinique), prend le nom de Schoelcher en 1888.