Alors que les Chrétiens honorent leurs morts à la Toussaint, la communauté indienne de Guadeloupe et les Tamouls de La Réunion célèbrent, eux aussi, leurs ancêtres lors de la cérémonie du samblani (ou semblani) en novembre. Les archives d'Outre-mer vous proposent d'assister à cette fête familiale.
Ce week-end de la Toussaint n'est pas seulement une fête chrétienne. Dans la communauté hindoue de Guadeloupe, on profite de ces journées pour rendre un hommage à ses proches disparus. Les Tamouls de La Réunion choisissent également, par coutume, cette période de l'année pour honorer leurs ancêtres. 170 ans après l'arrivée des engagés venant d'Inde, cette tradition est l'une des plus respectée.
La maison est nettoyée et parfumée. De nombreux plats salés et sucrés - carry, massalé, colombo de coq, de cabri, de poulet, beignets - sont cuisinés par tous les membres de la famille. Tout est préparé et cuit sans être goûté. Le repas béni, offert aux aïeux, tient compte des goûts et des préférences des proches défunts : un verre de vin ou plutôt de rhum, une certaine marque de cigarettes pour celui-ci, une autre pour son frère, etc.
Regardez le reportage à Saint-Gilles Les Hauts de Jean-Régis Ramsamy et Jean-Louis Ravalet diffusé en novembre 2004 :
Les plats cuisinés sont posés, à même le sol, sur une feuille de bananier devant le portrait des proches disparus. Chaque membre de la famille, tour à tour, se recueille devant la chapelle privée. Chacun porte le plateau, où charbon ardent et benjoin dégagent de la fumée. Un point de cendres, déposé sur le front, symbolise l'amour pour le défunt.
Puis vient le temps de la convivalité. Toute la famille se regroupe à l'extérieur et partage la multitude de spécialités cuisinées.
Nella Bipat et Olivier Duflo se sont immiscés au sein d'une famille de Baie Mahault en 2003, regardez leur reportage :
Un rassemblement familial
Une période de jeûne précède le jour choisi pour le samblani. C'est un rituel transmis de père en fils. La famille se regroupe chez le père ou le fils aîné. Chaque membre de la famille participe à la préparation de la fête. Il rejoint la maison familiale avec moultes provisions et offrandes par amour pour les parents défunts.La maison est nettoyée et parfumée. De nombreux plats salés et sucrés - carry, massalé, colombo de coq, de cabri, de poulet, beignets - sont cuisinés par tous les membres de la famille. Tout est préparé et cuit sans être goûté. Le repas béni, offert aux aïeux, tient compte des goûts et des préférences des proches défunts : un verre de vin ou plutôt de rhum, une certaine marque de cigarettes pour celui-ci, une autre pour son frère, etc.
Regardez le reportage à Saint-Gilles Les Hauts de Jean-Régis Ramsamy et Jean-Louis Ravalet diffusé en novembre 2004 :
Le jour, où les morts sont invités à rentrer dans la maison
Les morts sont invités par l'eau, le safran et le benjoin à rentrer dans la maison. Le repas béni est servi aux défunts, afin qu'ils trouvent la force et l'énergie jusqu'à la réincarnation. Cela permet de faire évoluer l'âme du parent disparu.Les plats cuisinés sont posés, à même le sol, sur une feuille de bananier devant le portrait des proches disparus. Chaque membre de la famille, tour à tour, se recueille devant la chapelle privée. Chacun porte le plateau, où charbon ardent et benjoin dégagent de la fumée. Un point de cendres, déposé sur le front, symbolise l'amour pour le défunt.
Puis vient le temps de la convivalité. Toute la famille se regroupe à l'extérieur et partage la multitude de spécialités cuisinées.
Nella Bipat et Olivier Duflo se sont immiscés au sein d'une famille de Baie Mahault en 2003, regardez leur reportage :