"Je me sens libérée !" La dernière fois qu'elle avait participé aux Jeux Olympiques, à Tokyo, Rénelle Lamote avait fini cinquième de la demi-finale du 800 m. À Paris, devant son public réuni dans l'immense enceinte du Stade de France, il s'agissait d'aller à l'étape suivante. Pas le choix. Et elle l'a fait ! Ça n'a pas été simple, mais elle est quand même parvenue à décrocher son ticket pour la finale. L'ultime étape avant de remporter la médaille.
Lors du premier tour, vendredi, l'athlète a réalisé le 7ᵉ meilleur temps sur l'ensemble des séries, avec un chrono de 1'58"59. 50 coureuses avaient alors pris le départ de la course. Dimanche, redoutable, elle s'est élancée du couloir n°6 face à l'Éthiopienne Tsige Duguma, qui avait fini première du premier tour. Cette demi-finale allait être remarquable. Et difficile. D'autant qu'il fallait terminer parmi les deux premières pour obtenir son ticket pour la finale. Seules deux athlètes pouvaient être qualifiées grâce à leur temps.
"Je me suis battue"
Début de course, la Guadeloupéenne, championne de France de la discipline en 2021, part sur un bon rythme. Une fois le premier tour de piste terminé, elle grappille quelques places et se retrouve dans le trio de tête. Mais, au tout dernier moment, l'Américaine Juliette Whittaker la dépasse sur la finish line. Les arbitres doivent vérifier sur la photo de l'arrivée pour savoir qui des deux est arrivée en troisième. Rénelle Lamote a deux millièmes de seconde de retard et se contente d'une quatrième place avec un temps de 1'57"78. Mieux qu'au premier tour.
Le chrono, il est bien. Après, je sais que je peux courir plus vite. Anaïs [Bourgoin, qui courrait, elle aussi, la demi-finale du 800 m, mais ne s'est pas qualifiée pour la suite] m'avait dit : "Tu cours jusqu'au bout, parce que même si tu es troisième, même si tu es quatrième, ça peut passer". Donc, je me suis battue.
Rénelle Lamote, athlète engagée sur le 800 m
Rénelle Lamote écrira la suite de sa carrière sportive sur les pistes violettes du Stade de France lundi soir, à 21h47, heure de Paris, où elle devra battre les invincibles Keely Hodgkinson (1'56"86 en demi-finale), Tsige Duguma (1'57"47), Prudence Sekgodiso (1'57"57), Shafiqua Maloney (1'57"59), Juliette Whittaker (1'57"76), Mary Moraa (1'57"86) et Worknesh Mesele (1'58"06).
"Je vais me reposer et tout donner en finale", promet-elle. Car, à l'arrivée, une récompense inestimable l'attend : une médaille olympique.
/outremer/2024/08/04/000-36ah2r2-66afe94631c8a804795879.jpg)
/outremer/2024/08/04/043-kmsp-001560-0371-66afc756369b5058399042.jpg)
