Le 29 février et le 1er mars prochains, Nasrane Bacar sera à Liévin pour tenter la passe de deux. Devenue championne de France en salle du 60 mètres en 2019, la Mahoraise rêve de remettre ça. Son crédo est simple : "no limit". Rencontre avec l'athlète à Talence près de Bordeaux.
Mardi, 18h00, Stade Pierre-Paul Bernard à Talence. Un vilain crachin enrobe l'atmosphère. La piste pourtant affiche complet. Les différents groupes d'entraînement se partagent les couloirs. L'espace est rare mais l'ambiance se révèle chaleureuse. Pour trouver Nasrane Bacar, il faut rejoindre le groupe d'Erika Augustin. La Mahoraise se repère facilement. A Talence, les hivers ne font jamais mal. Et Nasrane est la seule à passer une partie de son entraînement, emmitouflée dans sa doudoune et couverte d'un bonnet. Mais elle affiche un fier sourire. Communicatif. Contact facile.
Sa taille n'est donc pas un problème. Son manque de moyens financiers non plus. Nasrane Bacar n'a jamais hésité à déménager souvent : Marseille, Vichy, Agen et aujourd'hui Talence. Ses résultats trop moyens lorsqu'elle était jeune, l'ont privée de partenaires financiers fidèles. "Je n'ai jamais eu de sponsors, avoue-t-elle. C'est comme ça. Résultat : depuis l'âge de 20 ans, je travaille. Je ne compte pas sur l'athlé pour remplir mon frigo."
Signalons tout de même que depuis peu, un équipementier japonais fournit à la Mahoraise une dotation deux fois par an. Traduction : elle peut au moins s'habiller et se chausser gratuitement. Partenariat précieux.
La championne a plus fait parler d'elle sur 60 mètres indoor que sur 100 mètres plein air. Sa taille peut-être : 1 mètre 59. Que nenni! répond l'intéressée : "Ma taille n'est pas un problème. Surtout en sprint court. N'oubliez pas que la Jamaïcaine Shelly-Ann Fraser a été double championne olympique sur 100 mètres. Tout cela alors qu'elle mesure moins d'un mètre cinquante-cinq ! La petite taille n'est pas un handicap sur 100 mètres. Après sur 200 mètres, c'est vrai, ça devient plus compliqué..."
Petite mais débrouillarde
Sa taille n'est donc pas un problème. Son manque de moyens financiers non plus. Nasrane Bacar n'a jamais hésité à déménager souvent : Marseille, Vichy, Agen et aujourd'hui Talence. Ses résultats trop moyens lorsqu'elle était jeune, l'ont privée de partenaires financiers fidèles. "Je n'ai jamais eu de sponsors, avoue-t-elle. C'est comme ça. Résultat : depuis l'âge de 20 ans, je travaille. Je ne compte pas sur l'athlé pour remplir mon frigo."Signalons tout de même que depuis peu, un équipementier japonais fournit à la Mahoraise une dotation deux fois par an. Traduction : elle peut au moins s'habiller et se chausser gratuitement. Partenariat précieux.