La fréquence d'une opération chirurgicale varie entre l'Hexagone et l'Outre-mer, démontre un Atlas publié par le ministère de la Santé. Un document inédit qui pointe le doigt sur les disparités sans en expliquer les raisons.
Elaboré par l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), cet Atlas passe en revue 11 opérations chirurgicales fréquentes et doit aider à "évoluer vers des pratiques plus homogènes", expliquent le ministère de la Santé et l'Assurance maladie, qui ont commandé l'exercice.
En 2014, 143.744 hospitalisations ont eu lieu pour cette chirurgie, soit un taux national de 220 pour 100.000 habitants. Mais ce taux varie de 66 pour 100.000 habitants dans le département de La Réunion à 386 dans celui de la Meuse, soit près de six fois plus.
En 2014, 77 630 hospitalisations ont été réalisées pour fracture de hanche.
Les taux de recours standardisés varient de 49 séjours pour 100 000 habitants en Guadeloupe à 154 en Haute-Corse. Bien que la fracture de hanche soit choisie comme intervention de référence, on observe des variations d’un rapport de un à trois entre la Guadeloupe et la Haute-Corse.
Pour autant, de fortes variations sont observées entre les départements avec, en 2014, des taux de recours standardisés variant de 28 séjours pour 100 000 habitants en Guyane à 168 en Gironde.
Les départements caractérisés par les taux les plus faibles sont la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion (moins de 70 pour 100 000 habitants).
Les départements présentant les taux les plus élevés sont la Guyane, les Alpes de Haute-Provence, la Lozère et la Haute-Corse (plus de 23 séjours pour 100 naissances). Les départements caractérisés par les taux les plus faibles sont l’Yonne, le Loir-etCher, le Doubs, la Guadeloupe, le Jura et la Haute-Saône (moins de 15 pour 100 naissances).
La chirurgie de l’obésité est actuellement en plein essor avec une incidence qui a presque doublé entre 2010 et 2014, passant de 26 405 à 46 861 séjours. Cette chirurgie est réalisée de façon inégale sur le territoire français : de très fortes variations sont observées entre les départements et se sont intensifiées ces dernières années.
En 2014, toutes techniques chirurgicales confondues, les taux de recours standardisés varient de 8 séjours pour 100 000 habitants en Guyane et 24 dans le Puy-de-Dôme à 170 en Haute-Corse et plus de 140 dans l’Yonne et l’Aube.
Moins d'opérations du canal carpien à La Réunion
Le syndrome du canal carpien représente environ 200 000 nouveaux cas par an. L'opération qui enregistre le plus gros écart est celle du syndrome du canal carpien - affection qui se caractérise par des fourmillements et parfois des douleurs intenses dans les trois premiers doigts de la main (pouce, index et majeur).En 2014, 143.744 hospitalisations ont eu lieu pour cette chirurgie, soit un taux national de 220 pour 100.000 habitants. Mais ce taux varie de 66 pour 100.000 habitants dans le département de La Réunion à 386 dans celui de la Meuse, soit près de six fois plus.
Trois fois moins d'opérations du col du fémur en Guadeloupe qu'en Haute-Corse
La fracture de hanche correspond à la fracture de l’extrémité supérieure du fémur (col du fémur). Un traumatisme en est à l’origine la plupart du tempsEn 2014, 77 630 hospitalisations ont été réalisées pour fracture de hanche.
Les taux de recours standardisés varient de 49 séjours pour 100 000 habitants en Guadeloupe à 154 en Haute-Corse. Bien que la fracture de hanche soit choisie comme intervention de référence, on observe des variations d’un rapport de un à trois entre la Guadeloupe et la Haute-Corse.
Pour autant, de fortes variations sont observées entre les départements avec, en 2014, des taux de recours standardisés variant de 28 séjours pour 100 000 habitants en Guyane à 168 en Gironde.
Moins d'opérations de l'appendice en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion
L’appendicite aiguë est une inflammation de l’appendice situé entre le gros et le petit intestin des variations persistent entre les départements avec, en 2014, des taux de recours standardisés variant de 41 séjours pour 100 000 habitants en Martinique à 169 pour 100 000 habitants dans la Nièvre.Les départements caractérisés par les taux les plus faibles sont la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion (moins de 70 pour 100 000 habitants).
Plus de césariennes en Guyane qu'en Guadeloupe
La césarienne est indiquée lorsque les conditions, chez la mère ou chez l’enfant, ne sont pas favorables à un accouchement par voie basse, c’est-à-dire par les voies naturelles. Les taux standardisés (par l’âge des mères) de césariennes pour grossesse unique varient de 12,9 pour 100 naissances en Guadeloupe à 24,7 % en Haute-Corse.Les départements présentant les taux les plus élevés sont la Guyane, les Alpes de Haute-Provence, la Lozère et la Haute-Corse (plus de 23 séjours pour 100 naissances). Les départements caractérisés par les taux les plus faibles sont l’Yonne, le Loir-etCher, le Doubs, la Guadeloupe, le Jura et la Haute-Saône (moins de 15 pour 100 naissances).
Très peu de chirurgie de l'obésité en Guyane
La chirurgie bariatrique, ou chirurgie de l’obésité, permet un traitement chirurgical de l’obésité grave (sévère ou compliquée) qui est considérée comme une maladie chronique.La chirurgie de l’obésité est actuellement en plein essor avec une incidence qui a presque doublé entre 2010 et 2014, passant de 26 405 à 46 861 séjours. Cette chirurgie est réalisée de façon inégale sur le territoire français : de très fortes variations sont observées entre les départements et se sont intensifiées ces dernières années.
En 2014, toutes techniques chirurgicales confondues, les taux de recours standardisés varient de 8 séjours pour 100 000 habitants en Guyane et 24 dans le Puy-de-Dôme à 170 en Haute-Corse et plus de 140 dans l’Yonne et l’Aube.