Un an après les attentats du 13 novembre, un métier a particulièrement changé : celui d’agent de sécurité. En première ligne pour lutter contre le terrorisme, ils dénoncent leurs conditions de travail et leur précarité. Philippe, Martiniquais, a accepté de témoigner pour La1ère.
La Défense, à Paris. Dans ce quartier d’affaires de la capitale, les agents de sécurité sont partout. Aux pieds des tours, à l’intérieur, ils scrutent les visages et palpent des centaines de sacs. "Dans ce centre commercial, par exemple, ils sont environ 80 et voient passer entre 500 et 1 000 sacs par jour", explique Philippe (le prénom a été changé). Agent de sécurité depuis près de quinze ans, ce Martiniquais veut exprimer son ras-le-bol.
"Depuis les attentats, nous sommes sollicités plus que jamais. Nous sommes en première ligne face à la menace terroriste et pourtant, nos conditions de travail sont déplorables", estime Philippe. Dans les centres commerciaux, les gares, les aéroports, les espaces publics et même les stades, les agents se sécurité sont partout. Souvent debout, ils travaillent douze heures par jour pour un salaire moyen de 1400 euros brut par mois.
"On manque d’effectifs, de moyens, de formations, ajoute Philippe. On me demande de palper des sacs à la recherche d’explosifs, je ne sais même pas à quoi ça ressemble, on n’a jamais été formé là-dessus. On nous demande de faire de la prévention, de sécuriser un lieu, mais si un gars débarque avec une kalachnikov, je ne peux rien faire".
Manque de moyens, précarité, danger
"Depuis les attentats, nous sommes sollicités plus que jamais. Nous sommes en première ligne face à la menace terroriste et pourtant, nos conditions de travail sont déplorables", estime Philippe. Dans les centres commerciaux, les gares, les aéroports, les espaces publics et même les stades, les agents se sécurité sont partout. Souvent debout, ils travaillent douze heures par jour pour un salaire moyen de 1400 euros brut par mois."On manque d’effectifs, de moyens, de formations, ajoute Philippe. On me demande de palper des sacs à la recherche d’explosifs, je ne sais même pas à quoi ça ressemble, on n’a jamais été formé là-dessus. On nous demande de faire de la prévention, de sécuriser un lieu, mais si un gars débarque avec une kalachnikov, je ne peux rien faire".