L'Australie a encore dégradé les perspectives pour la Grande Barrière de corail, les considérant désormais comme "très mauvaises" en raison de l'impact de plus en plus grave du réchauffement climatique sur cet écosystème unique.
•
Dans son rapport quinquennal, l'Autorité du parc marin de la Grande Barrière de corail cite l'élévation de la température de l'océan comme la plus grave menace pour ce site classé au Patrimoine mondial. "Les impacts graves des températures record à la surface de l'eau font que l'état de l'habitat du récif est passé de mauvais à très mauvais", précise l'Autorité, qui est une agence gouvernementale.
"Le réchauffement climatique s'aggrave et est la menace la plus grave pour les perspectives à long terme de la région", poursuit-elle. "Une action mondiale d'envergure pour répondre au réchauffement climatique est capitale pour ralentir la dégradation de l'écosystème et la valeur patrimoniale du récif et aider à son rétablissement."
L'autorité explique que cette dégradation des perspectives pour la Grande Barrière reflète la détérioration depuis 2014 de davantage de portions de l'ensemble qui a subi en 2016 et 2017 deux épisodes de blanchissement sans précédent de ses coraux, un phénomène dû au réchauffement climatique. "Nous sommes actuellement dans la fenêtre d'opportunité pour permettre une amélioration à long terme de la Grande Barrière", indique l'agence.
L'Australie est un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre per capita. Les Nations unies ont demandé à recevoir d'ici décembre une copie du rapport, qui sera pris en compte par l'Unesco quand l'agence onusienne devra décider en 2020 de maintenir, ou pas, la Grande barrière dans sa liste du Patrimoine.
"Le réchauffement climatique s'aggrave et est la menace la plus grave pour les perspectives à long terme de la région", poursuit-elle. "Une action mondiale d'envergure pour répondre au réchauffement climatique est capitale pour ralentir la dégradation de l'écosystème et la valeur patrimoniale du récif et aider à son rétablissement."
Menaces multiples
L'agence précise que le site est confronté à des menaces "multiples, qui s'ajoutent et s'aggravent", en citant notamment les ruissellements agricoles et les ravages provoqués par l'acanthaster pourpre, une étoile de mer dévoreuse de coraux qui a proliféré en raison de la pollution.Inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande barrière s'étend sur environ 2.300 kilomètres le long de la côte nord-est de l'Australie et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde.
L'autorité explique que cette dégradation des perspectives pour la Grande Barrière reflète la détérioration depuis 2014 de davantage de portions de l'ensemble qui a subi en 2016 et 2017 deux épisodes de blanchissement sans précédent de ses coraux, un phénomène dû au réchauffement climatique. "Nous sommes actuellement dans la fenêtre d'opportunité pour permettre une amélioration à long terme de la Grande Barrière", indique l'agence.
Critiques des ONG
Le gouvernement conservateur australien est depuis des années la cible des critiques des ONG pour son inaction dans la lutte contre le réchauffement climatique qui est due au fait qu'il donne la priorité à son secteur minier, notamment charbonnier, et aux exportations de ces ressources fossiles qui sont à la base du succès économique australien. Coïncidence, la publication du rapport de l'Autorité du parc marin de la Grande Barrière de corail est intervenue le même jour que celle de nouveaux chiffres du gouvernement qui ont montré que les émissions australiennes de gaz à effet de serre avaient continué à grimper au premier semestre, une tendance qui dure depuis quatre ans.Protocoles internationaux
Le gouvernement dit être dans les clous des objectifs fixés par les protocoles internationaux, et notamment l'Accord de Paris, et avance que la totalité des émissions est inférieure à de nombreux pays industrialisés. "Ce rapport présente le réchauffement climatique comme la plus grande menace pour le récif", a reconnu la ministre australienne de l'Environnement Sussan Ley. "Nous réalisons les actions que nous devons mener aux termes de l'Accord de Paris."L'Australie est un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre per capita. Les Nations unies ont demandé à recevoir d'ici décembre une copie du rapport, qui sera pris en compte par l'Unesco quand l'agence onusienne devra décider en 2020 de maintenir, ou pas, la Grande barrière dans sa liste du Patrimoine.