La musique les avait déjà réunis sur scène. Ils expérimentent pour la première fois le jeu d'acteur. Le trompettiste martiniquais Ludovic Louis et Jowee Omicil, saxophoniste originaire d'Haïti figurent au casting de The Eddy, la nouvelle série visible sur Netflix dès le 8 mai 2020.
C’est promis! L’information qui va suivre sera l’unique révélation sur le premier des huit épisodes de la mini-série The Eddy. Dès la première minute, Ludovic Louis et Jowee Omicil apparaissent à l’écran. Leur rôle respectif : Ludo et Jowee, deux membres d’un orchestre de jazz.
Non seulement, il a développé la série avec la crème des cinéastes (Alan Poul, producteur de la série Six feet under, Jack Thorne, cinq fois primé aux BAFTA et Damien Chazelle, récompensé aux Oscars pour La La Land ) mais il a aussi réuni cinq talentueux musiciens pour interpréter les chansons qu’il a composé. Parmi eux, le trompettiste Ludovic Louis et le saxophoniste Jowee Omicil. Une offre que les deux instrumentistes ne pouvaient pas refuser.
"On est musicien avant tout, artiste, jazzman qui aime la musique, l'improvisation et on a une opportunité de travailler avec le director (réalisateur, ndlr) qui envisage les productions jazz, qui aime le jazz en Damien Chazelle. Pour moi, c'était tout de suite, yes, on commence quand?" raconte le saxophoniste, né au Canada de parents haïtiens.
"J'ai l'impression que la musique joue un rôle très important dans la série et l'évolution de l'intrigue. Certaines chansons sont très joyeuses, mais d'autres sont très fortes et profondes en matière de sonorité. Elles vous permettent de ressentir la tension propre à telle ou telle scène. Cette expérience a été merveilleuse", explique le trompettiste.
Il concède aussi que "le fait de répéter les efforts, souffler, jouer tout en ayant conscience aussi de jouer la comédie, tout en ayant conscience de l'espace dans lequel on se trouve, de l'espace où les caméras passent, écouter les autres, écouter ce qu'il se passe... C'est toute une difficulté, en ce qui me concerne. Il fallait être là, même si tu sentais la fatigue, donner le meilleur de soi-même à chaque prise", raconte ce bourreau de travail.
"Le vrai acteur doit sortir l'émotion sans rien dire. Et c'était ça, le challenge quoi. Et là je me disais : oh ouais, je ne suis pas obligé de parler. Là, ça va être compliqué. Le challenge était de faire sortir l'émotion des tripes", ajoute Jowee Omicil dans un grand sourire. Les deux artistes n’en reviennent pas d’avoir partagé des scènes avec l'acteur français Tahar Rahim, entre autres. Ils nourrissent l’espoir de renouveler l’expérience sans mettre de côté leur art de prédilection, la musique.
"J'ai plus de 15 heures de musique que j'ai enregistré tout seul. Je compte sortir un album qui va en donner "un résumé", que je vais sortir dans les prochaines semaines sur Bandcamp comme un cadeau pour tous ceux qui me suivent", explique Jowee Omicil. Outre ce sixième opus, le multi-instrumentiste attend la fin du confinement pour concrétiser d’autres projets reportés, dont un album avec Randy Kerber, co-compositeur des titres de la série.
Participer à l’aventure The Eddy a donné "un coup de boost" à Ludovic Louis pour enfin sortir son premier album solo. “Ça faisait des années que je travaillais dessus. (...) La série m'a donné une deadline. Le fait de travailler avec d'autres personnes m'a aussi influencé. Randy Kerber, le pianiste, Lada Obradovic, la batteuse, Damian Nueva Cortes, le bassiste, et Jowee Omicil, le sax m'ont aussi apporté une nouvelle façon de voir la musique. Ils m'ont fait écouter pas mal de trucs. Ça m'a inspiré aussi pour écrire de nouveaux titres ”, explique-t-il.
Rebirth, un EP de six titres, sera disponible sur les plateformes de streaming d’ici la fin du mois. Le premier single choisi par Ludovic Louis pour ses premières notes en solo s’appelle Missing you. Un titre dédié à sa famille.
Regardez ce reportage de France Ô/Outre-mer la1ère réalisé en janvier 2019 :
Une offre impossible à refuser
La série est née du désir de Glen Ballard, compositeur américain primé à six reprises aux Grammy Awards. "Je rêve depuis toujours de raconter l’histoire d’un orchestre de jazz se produisant dans un club parisien mythique", confie l'homme qui a travaillé, entre autres, avec Michael Jakson.Non seulement, il a développé la série avec la crème des cinéastes (Alan Poul, producteur de la série Six feet under, Jack Thorne, cinq fois primé aux BAFTA et Damien Chazelle, récompensé aux Oscars pour La La Land ) mais il a aussi réuni cinq talentueux musiciens pour interpréter les chansons qu’il a composé. Parmi eux, le trompettiste Ludovic Louis et le saxophoniste Jowee Omicil. Une offre que les deux instrumentistes ne pouvaient pas refuser.
"On est musicien avant tout, artiste, jazzman qui aime la musique, l'improvisation et on a une opportunité de travailler avec le director (réalisateur, ndlr) qui envisage les productions jazz, qui aime le jazz en Damien Chazelle. Pour moi, c'était tout de suite, yes, on commence quand?" raconte le saxophoniste, né au Canada de parents haïtiens.
Une première fois sur un plateau de tournage
Sans aucune expérience ni au théâtre, ni au cinéma, Jowee Omicil a vécu une formation accélérée sur le plateau de tournage. Idem pour Ludovic Louis. Le trompettiste, né au Havre d’un père martiniquais, accompagne des stars internationales comme Lenny Kravitz ou les Black Eyed Peas. Comme son ami Jowee Omicil, Ludovic Louis a été séduit par le choix de la production d’enregistrer les scènes musicales en live."J'ai l'impression que la musique joue un rôle très important dans la série et l'évolution de l'intrigue. Certaines chansons sont très joyeuses, mais d'autres sont très fortes et profondes en matière de sonorité. Elles vous permettent de ressentir la tension propre à telle ou telle scène. Cette expérience a été merveilleuse", explique le trompettiste.
Il concède aussi que "le fait de répéter les efforts, souffler, jouer tout en ayant conscience aussi de jouer la comédie, tout en ayant conscience de l'espace dans lequel on se trouve, de l'espace où les caméras passent, écouter les autres, écouter ce qu'il se passe... C'est toute une difficulté, en ce qui me concerne. Il fallait être là, même si tu sentais la fatigue, donner le meilleur de soi-même à chaque prise", raconte ce bourreau de travail.
"Le vrai acteur doit sortir l'émotion sans rien dire. Et c'était ça, le challenge quoi. Et là je me disais : oh ouais, je ne suis pas obligé de parler. Là, ça va être compliqué. Le challenge était de faire sortir l'émotion des tripes", ajoute Jowee Omicil dans un grand sourire. Les deux artistes n’en reviennent pas d’avoir partagé des scènes avec l'acteur français Tahar Rahim, entre autres. Ils nourrissent l’espoir de renouveler l’expérience sans mettre de côté leur art de prédilection, la musique.
Confinés et créatifs
Privés de promotion pour la série, pandémie de Covid-19 oblige, les deux musiciens profitent du confinement pour peaufiner leurs projets musicaux de chez eux."J'ai plus de 15 heures de musique que j'ai enregistré tout seul. Je compte sortir un album qui va en donner "un résumé", que je vais sortir dans les prochaines semaines sur Bandcamp comme un cadeau pour tous ceux qui me suivent", explique Jowee Omicil. Outre ce sixième opus, le multi-instrumentiste attend la fin du confinement pour concrétiser d’autres projets reportés, dont un album avec Randy Kerber, co-compositeur des titres de la série.
Participer à l’aventure The Eddy a donné "un coup de boost" à Ludovic Louis pour enfin sortir son premier album solo. “Ça faisait des années que je travaillais dessus. (...) La série m'a donné une deadline. Le fait de travailler avec d'autres personnes m'a aussi influencé. Randy Kerber, le pianiste, Lada Obradovic, la batteuse, Damian Nueva Cortes, le bassiste, et Jowee Omicil, le sax m'ont aussi apporté une nouvelle façon de voir la musique. Ils m'ont fait écouter pas mal de trucs. Ça m'a inspiré aussi pour écrire de nouveaux titres ”, explique-t-il.
Rebirth, un EP de six titres, sera disponible sur les plateformes de streaming d’ici la fin du mois. Le premier single choisi par Ludovic Louis pour ses premières notes en solo s’appelle Missing you. Un titre dédié à sa famille.
Regardez ce reportage de France Ô/Outre-mer la1ère réalisé en janvier 2019 :