L'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, théoricien de la "deuxième gauche" et instigateur des accords de Matignon sur la Nouvelle-Calédonie en 1988, est décédé samedi dans la soirée à l'âge de 85 ans. Portrait.
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Michal Rocard est né à Courbevoie, près de Paris, le 23 août 1930 dans une famille de la bourgeoisie, catholique par son père - un des scientifiques à l'origine de la bombe atomique française -, protestant par sa mère. Socialiste réformiste, Michel Rocard a été Premier ministre de 1988 à 1991 de François Mitterrand, avec lequel il a toujours eu des relations conflictuelles, avant de diriger le PS en 1993 et 1994.
Père de la "deuxième gauche", il voulait incarner une vision rénovée de la gauche, prenant en compte "les contraintes de l'économie mondialisée" sans "renoncer aux ambitions sociales". Licencié ès lettres, diplômé de Sciences-Po et du Centre d'études des programmes économiques (CEPE), il était sorti en 1958 de l'ENA, où il avait côtoyé Jacques Chirac, pour rejoindre l'Inspection des finances.
En 1980, il avait annoncé sa candidature à la candidature du PS pour la présidentielle de 1981 mais dut s'effacer devant François Mitterrand. Une fois la gauche au pouvoir, il fut nommé ministre, notamment de l'Agriculture, avant de démissionner en 1985, en pleine nuit, par hostilité à la proportionnelle aux législatives de 1986.
Père de la "deuxième gauche", il voulait incarner une vision rénovée de la gauche, prenant en compte "les contraintes de l'économie mondialisée" sans "renoncer aux ambitions sociales". Licencié ès lettres, diplômé de Sciences-Po et du Centre d'études des programmes économiques (CEPE), il était sorti en 1958 de l'ENA, où il avait côtoyé Jacques Chirac, pour rejoindre l'Inspection des finances.
Hostile à la guerre d'Algérie
Hostile à la guerre d'Algérie, il était devenu en 1967 patron du PSU (Parti socialiste unifié). Il dirigea jusqu'en 1973 ce "laboratoire d'idées" pour la gauche. En mai 68, il s'opposa à la tendance "dure" et parvint à faire condamner le recours à la violence. Il obtint 3,6% des suffrages à la présidentielle de 1969 et devint député des Yvelines (il fut réélu plusieurs fois), puis maire (1977-94) de Conflans-Sainte-Honorine.REGARDEZ ce portrait de Michel Rocard
En 1980, il avait annoncé sa candidature à la candidature du PS pour la présidentielle de 1981 mais dut s'effacer devant François Mitterrand. Une fois la gauche au pouvoir, il fut nommé ministre, notamment de l'Agriculture, avant de démissionner en 1985, en pleine nuit, par hostilité à la proportionnelle aux législatives de 1986.