Bonne première semaine pour Le gang des Antillais en région parisienne

Sébastien Onomo, producteur du Gang des Antillais
Une semaine après sa sortie, l’équipe du film Le gang des Antillais est satisfaite des premiers chiffres face à une concurrence écrasante des films américains Sully et Vaiana. Le film reste dans 43 salles dans l’hexagone. Trois questions à Sébastien Onomo, le producteur du film. 
Pour Le Gang des Antillais ce n’était pas gagné. Le film sorti le 30 novembre dans l’hexagone, le 15 octobre aux Antilles et en Guyane aurait pu rapidement sortir des salles, après un KO face à des géants américains tels que Vaiana ou Sully. Mais non, Le Gang a vaillamment résisté et demeure dans 43 salles en seconde semaine.


La1ère vous avait parlé à plusieurs reprises de ce film qui retrace le parcours de Jimmy. Arrivé à Paris, il ne parvient pas à trouver sa place dans la société. Sa rencontre avec un groupe de trois jeunes Antillais va l’entraîner dans une série de braquages retentissants. Cette histoire sous fond de Bumidom est tirée d’un livre de Loïc Léry, lui-même membre du gang et condamné à 10 ans de prison.

Sébastien Onomo est le producteur du Gang des Antillais.  C’est son premier long métrage. Il livre à La1ere.fr les premiers résultats du film.

La1ere.fr : Etes-vous content de cette première semaine en salle du gang des Antillais ?

Sébastien Onomo : Oui, nous avons fait entre 17 et 18 000 entrées cette semaine. Ce qui compte tenu de la dureté du marché est pas mal. Face à Vaiana (1 million 200 000 entrées) et Sully (450 000), c’est rude. Parmi les films français, nous avons donc tiré notre épingle du jeu.

En particulier à Paris et dans la banlieue. Nous avons une moyenne de 600 spectateurs par salle. Ce sont de bons chiffres. Le gang des Antillais va donc rester dans 43 salles en deuxième semaine.

Nous n’avons pas eu beaucoup de relais médiatiques, donc je pense que c’est un film qui doit son public au bouche à oreille et donc aux réseaux sociaux.

Image tirée du film Le Gang des Antillais de Jean-Claude Barny

Et ailleurs en province, aux Antilles et en Guyane où le film est sorti le 15 octobre ?

En Province, le film a moins bien marché, sauf à Toulouse où nous avons tourné de nombreuses séquences du Gang des Antillais.

En revanche aux Antilles et en Guyane, le film a fait un carton. Nous en sommes à 28 000 entrées depuis le 15 octobre. C’est excellent. On est dans le Top 15 des meilleures sorties de l’année 2016. Cela dénote d’un véritable engouement de la population locale.

En Guyane, le film a bien marché au début, mais au bout de trois semaines, il s’est essoufflé. En revanche en Guadeloupe et en Martinique, Le gang des Antillais continue à bien fonctionner. En particulier en Martinique qui dispose d’un réseau de salles plus conséquent que la Guadeloupe.


Est-ce que le film est rentable pour vous ?

Non pas encore, mais à ce rythme là, les distributeurs pourraient, je l'espère, pouvoir amortir leur investissement. C’est important pour moi, car ils m’accompagneront pour d’autres films. Je vais d’ailleurs accompagner Jean-Claude Barny (le réalisateur du Gang des Antillais) dans ces deux prochains longs-métrages. Le premier portera sur l’histoire de Frantz Fanon, le second, c’est encore un peu trop tôt pour en parler.

Mais pour en revenir au gang des Antillais. Pour que le film soit rentable, il faudrait une mobilisation plus forte dans l’Hexagone et moins d’à priori. Donc allez voir Le Gang des Antillais ! 

►En bonus la bande-annonce du film :