Le budget du ministère des Outre-mer pour 2018 "n'a jamais été aussi élevé", mais 177 millions de crédits n'ont pas été consommés. Explications.
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Le budget du ministère des Outre-mer pour 2018, examiné dans le cadre de la deuxième édition du "printemps de l'évaluation" de l'Assemblée nationale, "n'a jamais été aussi élevé", mais 177 millions de crédits n'ont pas été consommés, a-t-on appris mercredi auprès du ministère.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin, auditionnée mardi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a souligné que l'État avait engagé, pour 2018, 197 millions d'euros supplémentaires par rapport à 2017 et a payé sur factures 87 millions d'euros en plus.
"Ces crédits seront versés dès lors que les justificatifs de paiement seront transmis par les porteurs de projet (collectivités et opérateurs)", précise le ministère. "Il faut que l'on se questionne sur ces sous-consommations", a dit Annick Girardin. "Est-ce que l'augmentation des fonds européens et la hausse des crédits d'investissement tous ministères confondus ne nous amènent pas aujourd'hui à une sorte de limite d'absorption des crédits par les territoires?", a-t-elle demandé, face à plusieurs députés qui ont dénoncé "l'ampleur inédite" de cette sous-consommation.
"Ce n'est pas une question de manque de financement, c'est une question d'utilisation de ces crédits" par les collectivités et les porteurs de projets, a répondu la ministre. "Ce n'est pas l'État qui a pris l'argent, l'argent est sur la table, il n'est juste pas utilisé", a-t-elle déploré, pointant "le manque d'ingénierie criant" dans les territoires, et les difficultés financières des collectivités, qui les empêchent d'apporter le cofinancement prévu pour réaliser les projets.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin, auditionnée mardi par la commission des Finances de l'Assemblée nationale, a souligné que l'État avait engagé, pour 2018, 197 millions d'euros supplémentaires par rapport à 2017 et a payé sur factures 87 millions d'euros en plus.
"Jamais aussi élevé"
"Avec 2,113 milliards d'euros exécutés en 2018, les crédits de la mission outre-mer sont en augmentation constante", a précisé mercredi un communiqué du ministère. "Nous avons même dépassé et dépensé plus que le montant prévu en loi de finances initiale", a déclaré la ministre devant les députés, affirmant que "jamais le budget du ministère des Outre-mer n'a été aussi élevé, jamais un gouvernement n'a mis autant de crédit à disposition des territoires" ultramarins. Mais elle a reconnu, comme la Cour des Comptes, qu'il y avait "une sous-consommation des crédits".177 millions de crédits pas consommés
Au total, "177 millions d'euros prévus pour le paiement des factures des opérations engagées n'ont pas été consommés" en 2018, précise le communiqué du ministère. "107 millions sont reportés sur le budget du ministère des Outre-mer pour 2019 et 70 millions ont été reversés au budget général de l'État"."Ces crédits seront versés dès lors que les justificatifs de paiement seront transmis par les porteurs de projet (collectivités et opérateurs)", précise le ministère. "Il faut que l'on se questionne sur ces sous-consommations", a dit Annick Girardin. "Est-ce que l'augmentation des fonds européens et la hausse des crédits d'investissement tous ministères confondus ne nous amènent pas aujourd'hui à une sorte de limite d'absorption des crédits par les territoires?", a-t-elle demandé, face à plusieurs députés qui ont dénoncé "l'ampleur inédite" de cette sous-consommation.
"Le manque d'ingénierie criant"
"Estimez-vous que les ultramarins ont la vie si belle qu'il n'est pas nécessaire d'investir dans nos territoires ?", a demandé le député de La Réunion Jean-Hugues Ratenon (LFI)."Ce n'est pas une question de manque de financement, c'est une question d'utilisation de ces crédits" par les collectivités et les porteurs de projets, a répondu la ministre. "Ce n'est pas l'État qui a pris l'argent, l'argent est sur la table, il n'est juste pas utilisé", a-t-elle déploré, pointant "le manque d'ingénierie criant" dans les territoires, et les difficultés financières des collectivités, qui les empêchent d'apporter le cofinancement prévu pour réaliser les projets.