Un homme soupçonné d'avoir cambriolé le domicile du champion de MMA Ciryl Gane le 2 septembre dernier à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel de Créteil.
La procureure de la République avait requis quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l'encontre de Kamel Z., 27 ans, pour ce cambriolage qu'elle avait estimé commis par "des individus aguerris qui se sont attachés à ne laisser presque aucune trace".
Il était accusé d'avoir cambriolé le domicile du champion d'arts martiaux mixtes (MMA), alors que ce dernier combattait à Paris à l'Accor Arena et que sa compagne était sortie emmener leurs deux enfants chez la nourrice, a rappelé le président. Le parquet de Créteil avait estimé le préjudice à 100.000 euros, dont une montre Rolex.
Un casier judiciaire chargé
Selon le ministère public, Kamel Z. a été interpellé en possession d'un boîtier wifi dans lequel se trouvait une carte SIM d'une ligne téléphonique lui appartenant et qui a borné à Nogent-sur-Marne au moment des faits.
L'information sur l'existence de cette ligne téléphonique a été transmise par les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de Versailles à leurs collègues de la sûreté territoriale du Val-de-Marne.
Mais pour les avocats de Kamel Z., Mes Nassiha Amghar et Jean-Christophe Tymoczko, ce numéro communiqué par les policiers de Versailles n'appartenait pas à leur client. Les autres investigations, téléphonie, exploitation des caméras de surveillance, enquête de voisinage et détection de traces ADN, n'avaient rien donné, ont-ils rappelé.
Le prévenu, au casier judiciaire chargé avec sept condamnations dont six pour vol aggravé, a contesté les faits pendant l'audience, qui a duré à peine une heure. "Je n'ai rien à voir avec tout cela, je n'ai pas participé à ce cambriolage", a-t-il affirmé, indiquant avoir été présent "sur Paris" le soir des faits, ce qu'il n'avait pas dit lors de sa garde à vue.
Il est en détention provisoire dans une autre affaire, soupçonné d'avoir commandité le violent cambriolage du domicile de l'animateur de radio Bruno Guillon dans la nuit du 26 au 27 septembre : il a été interpellé le 30 octobre dans le cadre de cette enquête. "Je n'ai rien fait et on parle de mon casier : j'ai l'impression d'être jugé pour mon casier, j'ai eu des peines, je les ai faites", s'est-il défendu devant le tribunal.