Carnaval, le grand défouloir ! [DECRYPTAGE]

C’est parti pour cinq jours de carnaval aux Antilles-Guyane. Jusqu’au mercredi des cendres, les parades vont animer les rues.
 
De nombreuses personnes attendent cette période avec impatience !  Ce moment  festif a ses « dresscodes ». Il est aussi un espace de décompression, et de créativité.


Cinq jours gras

Les vidés, comprenez par-là les défilés, commencent les premiers week-ends de janvier aux Antilles Guyane. Sur les deux jours gras du calendrier officiel, trois autres jours se rajoutent : le samedi, dimanche et lundi, précédent le mardi gras et mercredi des cendres. 

Le lundi est en général réservé aux mariages burlesques. Les hommes s’habillent en femmes, et les femmes en hommes. Le mardi gras, c’est le jour des diables rouges en Martinique. Le mercredi des cendres, jour de deuil : le noir et le blanc est de rigueur. Le soir, on enterre le roi vaval. La marionnette géante qui a régné sur le carnaval durant 5 jours, est brulée sur un bûcher.
 
©la1ere

 

Un carnaval, des différences

Selon le territoire, le carnaval est célébré différemment.  En Guadeloupe, pour défiler il faut faire partie d’un groupe. L’un des plus populaires, le groupe Akiyo, accepte cependant des non adhérents. Ils doivent cependant respecter le thème choisi par le groupe durant le défilé. En Martinique, le défilé est ouvert à tous durant les jours gras : aux groupes, mais aussi à Monsieur et Madame tout le monde. Il suffit d’être un minimum déguisé et d’avoir envie de faire la fête. La Guyane, elle se singularise par ses soirées « touloulous ». Des femmes recouvertes de la tête au pied, et qui durant les bals, mènent la danse.
 
 

Créativité

Cette période est l’occasion pour un grand nombre de personnes, de laisser parler leur créativité, au niveau des costumes, mais aussi au niveau des chansons. Les faits d’actualité sont mis en musique et souvent tournés en dérision. Des messages politiques sont aussi portés. La gestion des sargasses, de la pollution à la chlordécone par les pouvoirs en place, est aussi critiquée.

Ces défilés sont appréciés par les habitants, mais aussi par les touristes.
 
 

Bwadjack

C’est le nom donné aux voitures rénovées pour le carnaval en Martinique. Vouées au départ à la casse, elles sont totalement transformées. Certaines sont de véritables œuvres d’art. Mais elles ne sont autorisées à circuler que durant la période du carnaval, car elles ne possèdent pas forcément les éléments obligatoires de sécurité, comme par exemple des vitres, les portes ou encore les ceintures de sécurité.

Regardez, ce défilé de bwadjacks en Martinique 
©la1ere
 

Vacances

Pour profiter au mieux du carnaval, les vacances scolaires coïncident systématiquement avec les jours gras. De nombreux salariés, parents ou non, posent quant à eux des congés pour savourer cette période. L’économie est alors au ralenti durant quelques jours.