Partis faire leurs études loin de chez eux, par choix ou par obligation, ils souhaitent rentrer. Mais le retour sera peut-être difficile. Ils ont confié leurs envies et leurs inquiétudes à La1ère.fr.
Léo, 17 ans, a dû quitter Saint-Pierre et Miquelon pour ses études en technologies de l'électronique, l'archipel n'ayant pas d'institutions pour étudier après le baccalauréat. Il a choisi le Canada pour "être plus proche" de sa maison. Pourtant, s'il dit vivre "une expérience incroyable" à Montréal, il est décidé à rentrer "dans [s]on archipel" à la fin de ses études.
En effet, tous n'ont pas l'opportunité qu'a pu saisir Yona, et certains étudiants en ont déjà conscience. "Je ne sais pas du tout si je trouverai du travail dans ma branche", explique ainsi Olivia, étudiante de Guadeloupe, installée à Paris.
Jessé, arrivé cette année de Wallis-et-Futuna pour étudier le cinéma à Saint-Denis, sait que ça risque d'être compliqué, mais il a envie d'y croire : "L'aubaine serait de retourner à Wallis et de travailler pour le territoire. Mon projet c'est de créer quelque chose à partir de Wallis, de développer le cinéma wallisien. J'ai envie de montrer d'où je viens et d'apporter quelque chose pour le monde".
À Montréal et à Paris, les étudiants ultramarins nous ont raconté leur envie de rentrer travailler sur leurs territoires :
Malgré l'attachement pour leurs territoires, d'autres étudiants des Outre-mer, eux, ne souhaitent rentrer à la fin de leurs cursus. Ils nous ont raconté leurs inquiétudes dans cet article.
► Que peut-on développer pour stopper la fuite des cerveaux Outre-mer ? Éléments de réponse :
► Le dossier de La1ère.fr : "Études supérieures : rester ou partir, l'épineux choix des jeunes d'Outre-mer"
"Chez nous"
"C'est normal, c'est chez nous on est habitués", abonde Nouriati, Mahoraise en licence de psychologie à Angers. Elle aussi a dû quitter son île pour ses études et elle se verrait bien rentrer. Et même si la séparation avec sa mère, dont elle est très proche, a été difficile lors de son départ, elle ne regrette pas : "C'est une chance, ça fait grandir. Les personnes qui sont ici, elles vont à l'école puis elles rentrent chez elles, y'a leurs parents et ils peuvent travailler tranquillement. Moi je vis toute seule et après les cours je suis obligée de m'organiser, de me dire comment je vais faire à manger, réviser et tout ça. Mais on s'organise et normalement tout se passe bien. On n'a pas trop le choix non plus !"Marché de l'emploi
Pour Yona, Saint-Pierraise revenue vivre dans l'Atlantique Nord, rentrer était une évidence, car la séparation avait été plus difficile qu'elle ne l'avait imaginé. "Ma famille et mes amis me manquaient", confie-t-elle. Heureusement, elle a pu trouver du travail dans son domaine, en comptabilité :"Ils me demandaient 5 ans d'expérience que je n'avais pas mais ils m'ont fait confiance. Je pense que c'est dû au manque de candidats".En effet, tous n'ont pas l'opportunité qu'a pu saisir Yona, et certains étudiants en ont déjà conscience. "Je ne sais pas du tout si je trouverai du travail dans ma branche", explique ainsi Olivia, étudiante de Guadeloupe, installée à Paris.
Jessé, arrivé cette année de Wallis-et-Futuna pour étudier le cinéma à Saint-Denis, sait que ça risque d'être compliqué, mais il a envie d'y croire : "L'aubaine serait de retourner à Wallis et de travailler pour le territoire. Mon projet c'est de créer quelque chose à partir de Wallis, de développer le cinéma wallisien. J'ai envie de montrer d'où je viens et d'apporter quelque chose pour le monde".
À Montréal et à Paris, les étudiants ultramarins nous ont raconté leur envie de rentrer travailler sur leurs territoires :
Malgré l'attachement pour leurs territoires, d'autres étudiants des Outre-mer, eux, ne souhaitent rentrer à la fin de leurs cursus. Ils nous ont raconté leurs inquiétudes dans cet article.
► Que peut-on développer pour stopper la fuite des cerveaux Outre-mer ? Éléments de réponse :
► Le dossier de La1ère.fr : "Études supérieures : rester ou partir, l'épineux choix des jeunes d'Outre-mer"