Étudiants des Outre-mer, ils ne rentreront pas travailler dans leurs territoires

Partis faire leurs études loin de chez eux, par choix ou par obligation, ils ne souhaitent pas, aujourd'hui, revenir travailler dans leurs territoires. Manque de perspectives, peur du chômage, besoin de changement... ils ont confié leurs envies et leurs inquiétudes à La1ere.fr. 
Il y a d'un côté les catégoriques, qui sont sûrs de leurs décisions de ne pas rentrer et, de l'autre, les indécis qui prennent cette décision par crainte de pas trouver d'opportunités dans leurs territoires d'Outre-mer. Ahmed, lui, est certain de ne jamais revenir vivre à Mayotte, qu'il a quitté dès la fin du collège. "Là-bas, il y a beaucoup de violences, trop de bagarres et ça devient dangereux de rester", raconte-t-il. À 17 ans, il cherche aujourd'hui du travail en région parisienne : "Ici, il y a moins de chômage et plus de possibilités."
  

Perspectives

Le manque de perspectives au niveau de l'emploi est l'argument premier de ceux qui ne souhaitent pas rentrer, que ce soit une décision définitive ou une option "pour le moment".
 
 "Travailler dans le cinéma, ce ne sera pas possible, il n'y a pas une grande ouverture", résume Alexis, jeune Saint-Pierrais en licence à Montréal. "Je ne sais pas du tout si je trouverai du travail dans ma branche", ajoute Olivia, guadeloupéenne qui étudie l'économie à Paris depuis un an. 
 

Voyager

La jeune étudiante explique l'opportunité que représentent les études pour les jeunes ultramarins : "Dans la vie on dit qu'il faut voyager et les études, c'est une bonne occasion justement."
 
C'est aussi l'intention d'Emma et de Lison, étudiantes à Montréal, qui souhaitent voyager "un peu partout dans le monde" avant de revenir dans l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon. "J'aime toujours y revenir en vacances mais y travailler... dans un futur proche, non", conclut Élise. 
 
Pour Justine, cette fuite des cerveaux ultramarins a une explication : "On se plaint beaucoup que les jeunes ne reviennent pas, mais au niveau du travail il n’y a pas beaucoup de développement."

Écoutez les témoignages des jeunes ultramarins qui ne veulent pas rentrer après leurs études :

Certains étudiants des Outre-mer souhaitent pourtant rentrer chez eux à la fin de leurs cursus. Ils nous ont raconté leurs projets dans cet article

Que peut-on développer pour favoriser le retour des étudiants dans les Outre-mer ? Éléments de réponse : 
 

Le dossier de La1ère.fr : "Études supérieures : rester ou partir, l'épineux choix des jeunes d'Outre-mer"