Le laboratoire Valneva a obtenu une rallonge de 100 millions de dollars sur le montant "de l'accord existant de financement par emprunt" qu'il avait contracté auprès des fonds américains spécialisés dans le secteur de la santé Deerfield Management Company et OrbiMed.
C'est ce qu'a indiqué le groupe pharmaceutique dans un communiqué, précisant que "ce financement supplémentaire sera investi dans la R&D [recherche et développement, NDLR] et dans la préparation du lancement commercial potentiel du candidat vaccin de Valneva contre le chikungunya".
Le spécialiste des vaccins disposera d'un accès immédiat à la moitié de la somme et pourra faire appel au reste à sa convenance d'ici à la fin de l'année.
Autorisation d'ici fin novembre ?
"L'accès à un financement supplémentaire à ce moment-clé permet une plus grande flexibilité et contribue à assurer le succès du lancement de notre vaccin pionnier, pour lequel nous prévoyons une possible autorisation" de l'autorité de santé américaine (FDA) "d'ici la fin novembre", a commenté Peter Bühler, directeur financier de Valneva, cité dans le document.
Le groupe pharmaceutique franco-autrichien, qui a demandé l'approbation de son vaccin aux États-Unis et au Canada, espère mettre sur le marché le premier vaccin anti-chikungunya, alors qu'aucun traitement préventif ou curatif n'existe encore contre la maladie.
En juin dernier, le sérum avait enregistré des résultats prometteurs même si son efficacité réelle contre la maladie devait encore être avérée, selon une étude publiée dans la revue The Lancet.
Le chikungunya, qui cause de la fièvre et de violentes douleurs articulaires, est une maladie provoquée par un virus lui-même transmis par le moustique tigre. Elle est essentiellement présente dans les régions tropicales, comme dans les Antilles et en Guyane. Des cas existent aussi dans les océans Indien et Pacifique.