Les députés de La France insoumise appellent de leurs voeux une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur "le scandale humain, sanitaire et écologique" du chlordécone dans les Antilles françaises, ont-ils indiqué mercredi en conférence de presse.
•
Le groupe LFI ne souhaite cependant pas utiliser son "droit de tirage" (une fois par session ordinaire) pour la création d'une telle commission. Selon ses membres, c'est à l'Assemblée de se saisir de leur proposition de résolution, pour tenter de répondre "aux nombreux points d'ombre", "pointer les responsabilités et proposer des mesures d'urgence pour indemniser les victimes et procéder à la décontamination des sols".
Le chlordécone, pesticide longtemps utilisé aux Antilles pour combattre un insecte dévastant les bananeraies, est suspecté d'avoir des effets toxiques pour l'homme. Sa persistance dans les sols - jusqu'à sept siècles - et le risque de contamination des aliments ont justifié l'adoption en 2008 du Plan Chlordécone pour évaluer l'importance de la pollution et ses impacts.
"Pourquoi la France a-t-elle attendu 1990 pour interdire le pesticide classé cancérogène en 1979 et banni des USA dès 1976? Pourquoi le chlordécone a-t-il bénéficié de dérogations pendant trois ans aux Antilles après son interdiction en métropole?", questionnent notamment ces parlementaires, emmenés par Caroline Fiat, Ugo Bernalicis, Jean-Hugues ratenon (député de La Réunion) et Danièle Obono.
Mais il a aussi expliqué que "l'état des connaissances scientifiques (...) ne (permettait) pas de certifier" la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l'on "présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d'autres pathologies".
Il ne serait donc "pas responsable de dire qu'il y a une réparation individuelle pour tous", mais il est en revanche "possible d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule."
"C'est l'ensemble de la population antillaise qui est concernée pas seulement les travailleurs", martèlent les députés LFI, demandant au gouvernement d'être "à la hauteur des enjeux".
Persistance dans les sols
Le chlordécone, pesticide longtemps utilisé aux Antilles pour combattre un insecte dévastant les bananeraies, est suspecté d'avoir des effets toxiques pour l'homme. Sa persistance dans les sols - jusqu'à sept siècles - et le risque de contamination des aliments ont justifié l'adoption en 2008 du Plan Chlordécone pour évaluer l'importance de la pollution et ses impacts."Pourquoi la France a-t-elle attendu 1990 pour interdire le pesticide classé cancérogène en 1979 et banni des USA dès 1976? Pourquoi le chlordécone a-t-il bénéficié de dérogations pendant trois ans aux Antilles après son interdiction en métropole?", questionnent notamment ces parlementaires, emmenés par Caroline Fiat, Ugo Bernalicis, Jean-Hugues ratenon (député de La Réunion) et Danièle Obono.
"Part de responsabilité"
Lors de son déplacement aux Antilles la semaine dernière, Emmanuel Macron a estimé que l'État devait "prendre sa part de responsabilité" dans cette pollution et "avancer sur le chemin de la réparation" de ses ravages.Mais il a aussi expliqué que "l'état des connaissances scientifiques (...) ne (permettait) pas de certifier" la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l'on "présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d'autres pathologies".
LIVE | Déclaration sur la pollution des sols par la chlordécone (pesticide utilisé en Martinique et Guadeloupe jusqu’en 1993). https://t.co/g7RO3e29MM
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 septembre 2018
Il ne serait donc "pas responsable de dire qu'il y a une réparation individuelle pour tous", mais il est en revanche "possible d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule."
"C'est l'ensemble de la population antillaise qui est concernée pas seulement les travailleurs", martèlent les députés LFI, demandant au gouvernement d'être "à la hauteur des enjeux".