"Quand j'ai grandi en Guyane, il y avait à la maison beaucoup de livres dont un en particulier avec un titre qui m'a interpellé : que ferais-je plus tard ? En l'ouvrant je tombais toujours sur la page qui me correspondait, c'était réalisateur ou scénariste. Puis mes parents m'ont dit, mais comment un scénariste gagne-t-il sa vie ? J'ai donc choisi d'abord le journalisme", Stéphane fait des reportages sur des sportifs et décroche même une émission de télévision de 65 épisodes sur Guyane la 1ère : "Péyi a grand". Des États-Unis à l'Angleterre, de la Russie à la France, son travail de journaliste lui permet de "Développer sa sensibilité en récit par l'image et le son". Mais il ne veut pas trahir son rêve d'enfant.
"Je me suis dit que mon rêve c'était de faire des films, le but n'était pas de faire du cinéma à Hollywood, mais il est essentiel pour moi de faire des films", et comme Stéphane ne fait pas les choses à moitié, il veut faire les films dont il écrit lui-même les histoires. C'est ce qui le motive, lui permet de s'investir entièrement dans un projet qu'il mène de bout en bout. Actuellement il met la touche finale à son troisième long-métrage, "La course au paradis" qui est une comédie sur la mort.
Malgré des fins de mois difficiles financièrement, Stéphane ne se voit plus faire autre chose. "Je préfère avoir une vie difficile financièrement et réaliser des films, c'est le choix que j'ai fait", d’autant plus que la cinquantaine atteinte, il élargit ses compétences et franchit un nouveau cap. "À 50 ans je me sens de mieux en mieux car je suis en train de prendre les commandes dans mon métier de cinéaste, plus personne ne filme pour moi, c'est moi qui le fais, je sais filmer".