A l’Assemblée nationale, un statut de Clipperton a été adopté. L’île inhabitée du Pacifique intéresse désormais l’Etat français. Ségolène Royal vient de publier un arrêté portant création d’une aire marine protégée dans les 12 milles nautiques autour de Clipperton.
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Clipperton est l’une des îles françaises les plus isolées au monde. Située à 1 280 kilomètres d’Acapulco au Mexique, 5 400 kilomètres de Papeete, cet atoll du bout du monde fait rêver les explorateurs, mais n’est pas souvent exploré.
Jean-Louis Etienne avait passé un an en famille sur cet atoll unique avec des chercheurs. Il en avait même dressé une carte précise en 2005. Son site à consulter ici donne une vue complète de cet atoll corallien du Pacifique Est.
Un autre passionné de Clipperton, Christian Jost, alimente régulièrement un site internet très riche. Ce géographe milite pour qu’une base scientifique soit installée sur place. Il a été rejoint dans ce combat par un député, Philippe Folliot. Ce dernier est le seul parlementaire français à s’être rendu sur l’atoll de Clipperton.
C’est dans ce contexte que Ségolène Royal, présidente de la COP21 s’est emparée du sujet. Dans la course des pays occidentaux à montrer qu’ils protègent le mieux leurs richesses naturelles, la ministre de l’Ecologie a annoncé à la veille de la COP22 à Marrakech la création de la 4e plus grande réserve marine au monde au large des Terres australes et antarctiques françaises. Elle a également ajouté à sa liste la création d’une aire marine protégée au large de Clipperton.
Cet arrêté aurait dû logiquement faire plaisir au député Philippe Folliot qui en juin dernier avait présenté un rapport intitulé "Valoriser l’ile de la Passion (Clipperton) par l’implantation d’une station scientifique à caractère international". Joint par La1ere.fr, le parlementaire est au contraire très critique.
"J’ai dit à Ségolène Royal que cet arrêté était très parisien. C’est une fausse bonne idée car aucun moyen n’est prévu pour faire respecter ce qu’elle a décidé. On ne peut pas envoyer des bateaux de Polynésie, c’est beaucoup trop loin. Seule une présence sur place et la renégociation de l’accord de pêche avec le Mexique pourrait permettre le bon fonctionnement d’une aire marine protégée", explique Philippe Folliot.
Pour l’instant, le Mexique dispose d’une licence de pêche gratuite au large de Clipperton. Si cette licence était payante, elle pourrait, selon le député, permettre le financement d’une surveillance à Clipperton.
Si la proposition de loi est définitivement adoptée, Clipperton sera donc chapotée par un administrateur supérieur, très probablement le Haut-commissaire de la Polynésie française. Il sera appuyé dans cette tâche par un conseil consultatif.
Atoll du bout du monde
Jean-Louis Etienne avait passé un an en famille sur cet atoll unique avec des chercheurs. Il en avait même dressé une carte précise en 2005. Son site à consulter ici donne une vue complète de cet atoll corallien du Pacifique Est.
Une base scientifique
Un autre passionné de Clipperton, Christian Jost, alimente régulièrement un site internet très riche. Ce géographe milite pour qu’une base scientifique soit installée sur place. Il a été rejoint dans ce combat par un député, Philippe Folliot. Ce dernier est le seul parlementaire français à s’être rendu sur l’atoll de Clipperton.
Aire marine protégée
C’est dans ce contexte que Ségolène Royal, présidente de la COP21 s’est emparée du sujet. Dans la course des pays occidentaux à montrer qu’ils protègent le mieux leurs richesses naturelles, la ministre de l’Ecologie a annoncé à la veille de la COP22 à Marrakech la création de la 4e plus grande réserve marine au monde au large des Terres australes et antarctiques françaises. Elle a également ajouté à sa liste la création d’une aire marine protégée au large de Clipperton.
Rapport du député Folliot
Cet arrêté aurait dû logiquement faire plaisir au député Philippe Folliot qui en juin dernier avait présenté un rapport intitulé "Valoriser l’ile de la Passion (Clipperton) par l’implantation d’une station scientifique à caractère international". Joint par La1ere.fr, le parlementaire est au contraire très critique."J’ai dit à Ségolène Royal que cet arrêté était très parisien. C’est une fausse bonne idée car aucun moyen n’est prévu pour faire respecter ce qu’elle a décidé. On ne peut pas envoyer des bateaux de Polynésie, c’est beaucoup trop loin. Seule une présence sur place et la renégociation de l’accord de pêche avec le Mexique pourrait permettre le bon fonctionnement d’une aire marine protégée", explique Philippe Folliot.
Pour l’instant, le Mexique dispose d’une licence de pêche gratuite au large de Clipperton. Si cette licence était payante, elle pourrait, selon le député, permettre le financement d’une surveillance à Clipperton.
Un statut voté à l'Assemblée
Toutefois, le député qui plaide sans relâche la cause de Clipperton a remporté une manche devant l’Assemblée nationale ce jeudi. Certes, son projet de base scientifique n’est pas à l’ordre du jour, mais le gouvernement, par la voix de Barbara Pompili, soutient l’idée de doter l’île d’un statut juridique..@philippefolliot à la tribune pour défendre la PPL visant à donner un statut à l'île de Clipperton. #NicheUDI #DirectAN pic.twitter.com/ZwwzenAWUl
— Groupe UDI AN (@udi_an) 24 novembre 2016
Si la proposition de loi est définitivement adoptée, Clipperton sera donc chapotée par un administrateur supérieur, très probablement le Haut-commissaire de la Polynésie française. Il sera appuyé dans cette tâche par un conseil consultatif.