Combien de carbone consomme-t-on pour se rendre en Outre-mer depuis Paris ?

La solution la plus simple pour se rendre en Outre-mer, malgré son coût financier, reste l’avion. Mais qu’en est-il de son coût écologique ? La 1ère vous propose de faire le tour de la question de l’empreinte carbone territoire par territoire. 
 

L’empreinte carbone, qu’est-ce que c’est ?

Pour faire simple, c’est la quantité de gaz à effets de serre émis, de manière directe ou indirecte, par une activité, dans le cas présent, un voyage en avion. Il ne faut pas la confondre avec l’empreinte écologique, qui elle se base sur la quantité de terre et d’eau nécessaire à la fois à la consommation et à l’absorption des déchets produits à différentes échelles (pays, ville, individu…). Cet outil de diagnostic a été mis au point par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

Romain Poivet, chargé de mission au service climat de l’ADEME explique qu’il faut réfléchir en cycle de vie lorsque l’on regarde l’empreinte carbone : "c’est l’ensemble des émissions qui ont lieu sur l’ensemble de la durée de vie du produit". Autrement dit, "tout le kérosène brûlé dans le moteur lors d’un voyage, mais aussi les émissions en amont : l’extraction, le raffinage, la distribution… ". La combustion représente 80 % de l’empreinte carbone, et les étapes préalables 20 %. Mais il faut aussi prendre en compte les effets indirects de la combustion du kérosène : la condensation.
 

Comment calculer son empreinte carbone ?


Le taux de gaz à effet de serre émis pour un trajet en avion est traduit en équivalent carbone, ou équivalent CO2, qui sert donc d’unité de mesure.  Avec les effets directs et indirects de la combustion de kérosène lors d’un voyage en avion, la moyenne est d’environ 247g de CO2 par passager et par kilomètre parcouru. Il suffit de multiplier ce nombre par le nombre de kilomètre du vol pour avoir une idée de l’empreinte carbone d’un passager pour un vol donné.
 

  

Est-ce qu’il est possible de compenser son empreinte carbone ?


Difficile de trouver des alternatives à l’avion pour voyager en Outre-mer. Pour se rendre en Nouvelle-Calédonie, il faut compter une journée entière de voyage, et 35 heures minimum pour aller à Wallis et Futuna, alors imaginez en bateau !
 
En revanche, si on privilégie les vols directs (pour les destinations où c’est possible), il y aura moins d’émissions car c’est le décollage et l’atterrissage qui consomme le plus. Il existe aussi de nombreuses plateformes en ligne qui proposent de compenser l’équivalent carbone émis lors d’un trajet en avion (ou d’autres émissions de carbone) en investissant dans des projets de reforestation partout dans le monde.