Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mercredi "au calme" et "au dialogue" aux Comores, au lendemain d'affrontements entre l'armée comorienne et des opposants au régime du président Azali Assoumani ayant fait plusieurs victimes.
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Dans un communiqué, Antonio Guterres "exprime sa préoccupation face aux informations faisant état de tensions accrues sur l'île d'Anjouan et appelle toutes les parties concernées à faire preuve de calme et de retenue dans l'intérêt de la paix et de la stabilité aux Comores". Mardi, des affrontements entre l'armée comorienne et des opposants au régime du président Azali Assoumani ont fait au moins un mort et même douze, selon Réunion la 1ère. Antonio Gutteres "exhorte tous les acteurs politiques comoriens à reprendre le dialogue inter-comorien entamé sous la facilitation du Haut Représentant de l'Union africaine, Ramtane Lamamra". Le secrétaire général "demande au gouvernement, aux partis politiques et aux organisations de la société civile de mettre en oeuvre les mesures d'apaisement convenues, en appui à un processus de dialogue inclusif", conclut son communiqué.
De son côté, l'Union africaine (UA) a appelé à la "retenue" et à la "reprise du dialogue intercomorien" et expliqué suivre "avec préoccupation les développements en cours dans l'île autonome d'Anjouan" dans un communiqué diffusé mardi. La Commission "déplore la suspension, depuis le 2 octobre 2018, du dialogue intercomorien" et "souligne, encore une fois, la nécessité et l'urgence de mesures d'apaisement de nature à faciliter le règlement de la crise", ajoute l'UA.
Des affrontements avaient déjà eu lieu lundi. Une coalition de six partis, "Amani y'a Comores", avait alors estimé dans un communiqué que "cette situation était l'aboutissement prévisible des mesures d'intimidation" et du "bafouement sans précédent des libertés démocratiques (par le) régime d'Azali Assoumani".
Le climat politique s'est singulièrement dégradé aux Comores depuis le référendum constitutionnel du 30 juillet. Ce scrutin aux allures de plébiscite (92,74% de oui) a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani, notamment en l'autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d'un. Les adversaires du chef de l'Etat ont boycotté ce scrutin, qualifié de "mascarade" et décrit son régime comme une "république bananière".
L'Union Africaine appelle aussi à l'apaisement
De son côté, l'Union africaine (UA) a appelé à la "retenue" et à la "reprise du dialogue intercomorien" et expliqué suivre "avec préoccupation les développements en cours dans l'île autonome d'Anjouan" dans un communiqué diffusé mardi. La Commission "déplore la suspension, depuis le 2 octobre 2018, du dialogue intercomorien" et "souligne, encore une fois, la nécessité et l'urgence de mesures d'apaisement de nature à faciliter le règlement de la crise", ajoute l'UA.
"Bafouement" des libertés démocratiques
Des affrontements avaient déjà eu lieu lundi. Une coalition de six partis, "Amani y'a Comores", avait alors estimé dans un communiqué que "cette situation était l'aboutissement prévisible des mesures d'intimidation" et du "bafouement sans précédent des libertés démocratiques (par le) régime d'Azali Assoumani".
Le climat politique s'est singulièrement dégradé aux Comores depuis le référendum constitutionnel du 30 juillet. Ce scrutin aux allures de plébiscite (92,74% de oui) a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani, notamment en l'autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d'un. Les adversaires du chef de l'Etat ont boycotté ce scrutin, qualifié de "mascarade" et décrit son régime comme une "république bananière".