Concentrées dans la médina de Mutsamudu sur l'île d'Anjouan, les tensions semblent s'être apaisées en ce jour de prières, selon des habitants. Mais ils redoutent toujours un regain de violences et des pillages.
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Après quatre jours d'affrontements entre rebelles et forces régulières, les habitants de Mutsamudu, capitale de l'île comorienne d'Anjouan, se sont réveillés en ce vendredi, jour de prières, dans le calme et avec le rétablissement de l'alimentation en eau, a constaté l'AFP.
"Coincé" au sein de la médina toujours sous contrôle des rebelles et assiégée par les militaires comoriens, un habitant de Mutsamudu a indiqué vendredi à l'AFP par téléphone "qu'après 4 jours de tirs nourris", les coups de feu avaient cessé au matin. Il a confirmé que l'alimentation en eau, coupée depuis lundi, avait été rétablie mais de manière sporadique. L'électricité, en revanche, était toujours coupée vendredi, ce qui commence à poser problème pour communiquer vers l'extérieur avec ordinateurs et téléphones portables.
Ce résident de Mutsamudu, qui a pu faire évacuer sa famille hors de la médina, a également indiqué que les militaires laissaient sortir les femmes et les enfants - de moins de 14 ans seulement pour les garçons.
Mais "certains habitants ne veulent pas quitter leur maison car ils ont peur des pillages" et craignent également des violences de la part des militaires. "Les habitants doutent de la sincérité des militaires" et ont entendu parler "d'arrestations arbitraires", a-t-il expliqué, avant d'ajouter, pessimiste: "On ne sait pas à quelle heure on va nous exterminer. Il faut s'y attendre. Ça va mal tourner de toute façon. On ne s'attend pas à un miracle". Il a entendu dire que des militaires avaient été tués, et craint des représailles si ces derniers reprennent la médina.
Depuis le début de la crise lundi, les autorités ont donné un bilan d'au moins trois morts. Des témoins ont fait état de plusieurs blessés.
Les autorités accusent le parti Juwa, de l'opposant et ancien président de l'archipel Abdallah Sambi, originaire d'Anjouan, d'être à l'origine des violences qui ont éclaté quand les manifestants ont érigé des barricades et que les forces de l'ordre les ont démantelées. Les partis d'opposition, qui accusent le président Azali Assoumani, de se comporter en dictateur "de république bananière", renvoient la responsabilité de la situation au gouvernement.
Retour de l'eau mais toujours pas d'électricité
"Coincé" au sein de la médina toujours sous contrôle des rebelles et assiégée par les militaires comoriens, un habitant de Mutsamudu a indiqué vendredi à l'AFP par téléphone "qu'après 4 jours de tirs nourris", les coups de feu avaient cessé au matin. Il a confirmé que l'alimentation en eau, coupée depuis lundi, avait été rétablie mais de manière sporadique. L'électricité, en revanche, était toujours coupée vendredi, ce qui commence à poser problème pour communiquer vers l'extérieur avec ordinateurs et téléphones portables.
Ce résident de Mutsamudu, qui a pu faire évacuer sa famille hors de la médina, a également indiqué que les militaires laissaient sortir les femmes et les enfants - de moins de 14 ans seulement pour les garçons.
"On ne s'attend pas à un miracle"
Mais "certains habitants ne veulent pas quitter leur maison car ils ont peur des pillages" et craignent également des violences de la part des militaires. "Les habitants doutent de la sincérité des militaires" et ont entendu parler "d'arrestations arbitraires", a-t-il expliqué, avant d'ajouter, pessimiste: "On ne sait pas à quelle heure on va nous exterminer. Il faut s'y attendre. Ça va mal tourner de toute façon. On ne s'attend pas à un miracle". Il a entendu dire que des militaires avaient été tués, et craint des représailles si ces derniers reprennent la médina.
Au moins trois morts depuis le début de la crise
Depuis le début de la crise lundi, les autorités ont donné un bilan d'au moins trois morts. Des témoins ont fait état de plusieurs blessés.
Les autorités accusent le parti Juwa, de l'opposant et ancien président de l'archipel Abdallah Sambi, originaire d'Anjouan, d'être à l'origine des violences qui ont éclaté quand les manifestants ont érigé des barricades et que les forces de l'ordre les ont démantelées. Les partis d'opposition, qui accusent le président Azali Assoumani, de se comporter en dictateur "de république bananière", renvoient la responsabilité de la situation au gouvernement.