Confinement, déconfinement : retrouver ses rythmes de vie

Si certaines terres d’Outre-mer, comme la Polynésie ou Saint-Pierre et Miquelon, avaient déjà entamé le processus auparavant, le déconfinement est maintenant en œuvre sur l’ensemble national depuis lundi 11 mai, excepté Mayotte. Quelles traces resteront sur nos rythmes de vie ?
L’heure est loin de dresser le bilan des effets de quasiment deux mois de confinement. Mais d’ores et déjà, collectivement comme individuellement, cette période laissera des traces sur nos rythmes de vie. Traces physiques, traces psychiques. 

C’est un fait communément admis : tout changement de nos habitudes a une influence certaine, perceptible, parfois visible sur notre corps par notre façon de bouger, de manger, de dormir mais aussi par nos manières de réagir, de réfléchir, de ressentir… Les rythmes de vie ont bouleversés quelle que soient la disparité de nos existences respectives. Il nous a fallu en prendre de nouveaux, prendre le temps de les adopter pour mieux nous adapter. Le confinement et tout ce qui l’a accompagné (limitation de nos activités, de nos déplacements, changements des horaires et des durées des repas, du temps de travail…) a remodelé pour la plupart d’entre nous, en petite ou grande partie, nos idées sur la façon de vivre et la perception de ces nouveaux rythmes de vie.
C’est le constat dressé par le docteur Eugène Bajyana Songa, psychiatre à l’EPSRM de la Réunion, à regardez ci-dessous :
Il y a eu la nécessité de trouver de nouveaux points de repère, de nouveaux rituels pour la majorité d’entre nous. Question d’adaptation. Histoire de remplir, de marquer nos journées. Et la période de déconfinement va aussi devoir être jalonnée de nouveaux ou d’autres repères qu’il nous faudra chercher et là aussi adopter.
Confinement, déconfinement. Cette crise du coronavirus aura été, est encore et sera vécue différemment selon les circonstances, les contextes personnels familiaux, sociaux, professionnels que chacun de nous rencontre et les bouleversements qu’elle a amenés ne sont pas de nature à se réjouir de cette situation. Néanmoins, des effets bénéfiques ont parallèlement été dressés par certains : le temps qui nous a été donné bien malgré nous a permis aussi de prendre conscience qu’un autre rythme de vie –peut-être une autre vie ?- est possible. Une vraie prise de conscience toute personnelle comme un bilan intérieur qui peut, parfois aussi, faire du bien.
Dr Eugène Bajyana Songa :
Car comme le disent les deux jeunes philosophes en herbe, Balthazar, 7 ans et Gabriel, 5 ans :