Réunis au Sénat à Paris pour le congrès annuel de l'Association des Maires de France (AMF), les maires d'outre-mer ont tiré la sonnette d'alarme face aux graves problèmes sociaux, économiques et démographiques qu'ils rencontrent dans leurs territoires. Ils demandent l'aide de l'Etat.
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Les maires d'outremer ont mis en garde lundi contre les graves problèmes sociaux, économiques ou démographiques spécifiques qu'ils rencontrent sur leurs territoires, et attendent de l'État qu'il les accompagne pour y faire face. Un message passé lors de la première journée du congrès de l'AMF, traditionnellement consacrée à l'outremer, qui se tient cette année au Sénat.
"Vous avez connu les gilets jaunes pendant le week-end. Nous, nous les avons connus pendant 47 jours", a affirmé le président de l'association des maires de Mayotte, Saïd Omar Oili, évoquant le long conflit social début 2018 sur le territoire. "Il y a une exaspération nourrie par un sentiment d'abandon de l'Etat. Il faut du concret et très vite", a-t-il souligné en ouverture du congrès de l'Association des maires de France (AMF), organisé jusqu'à jeudi à Paris.
Sécurité, logement, démographie... Les élus ultramarins sont confrontés à des défis souvent amplifiés par rapport à leurs collègues de métropole. "Nous avons davantage de problèmes que les maires de l'hexagone", résume le représentant des élus de Guyane, David Riché.
Parmi ces problèmes: un taux de chômage très supérieur (33% à la Martinique et à La Réunion), mais aussi des conditions d'accès au logement ou à l'eau potable très dégradées, qui exigent selon eux une intervention urgente de l'Etat.
"L'État sera toujours à vos côtés pour vous accompagner", a assuré la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. Elle a notamment souligné la présence de l'Etat pour la reconstruction de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, gravement endommagés par l'ouragan Irma, ou aux côtés de la Nouvelle-Calédonie pour l'organisation du référendum du 4 novembre sur l'indépendance du territoire, qui s'est traduit par la victoire [du "non", ndlr].
L'État entend en particulier fournir aux territoires l'ingénierie nécessaire pour mettre en oeuvre leurs projets de développement, a-t-elle indiqué.
Les élus ont souligné la diversité des situations et des difficultés spécifiques à chaque territoire. Tels les risques naturels, comme à La Réunion où plusieurs communes connaissent "des mouvements de terrain de grande ampleur".
La Guadeloupe est notamment confrontée à une grave crise de l'alimentation en eau potable avec un système de distribution vétuste, mais aussi à la profusion des sargasses, ces algues toxiques qui polluent le littoral.
L'outremer est également marqué par une "extrême diversité" au niveau démographique, selon une étude de l'INED. En particulier: "un vieillissement extrêmement important des populations antillaises" ou de La Réunion, et inversement "une très forte croissance" alimentée par l'immigration en Guyane ou à Mayotte.
Des défis amplifiés outre-mer
"Vous avez connu les gilets jaunes pendant le week-end. Nous, nous les avons connus pendant 47 jours", a affirmé le président de l'association des maires de Mayotte, Saïd Omar Oili, évoquant le long conflit social début 2018 sur le territoire. "Il y a une exaspération nourrie par un sentiment d'abandon de l'Etat. Il faut du concret et très vite", a-t-il souligné en ouverture du congrès de l'Association des maires de France (AMF), organisé jusqu'à jeudi à Paris.
Sécurité, logement, démographie... Les élus ultramarins sont confrontés à des défis souvent amplifiés par rapport à leurs collègues de métropole. "Nous avons davantage de problèmes que les maires de l'hexagone", résume le représentant des élus de Guyane, David Riché.
L'Etat sera présent "pour accompagner"
Parmi ces problèmes: un taux de chômage très supérieur (33% à la Martinique et à La Réunion), mais aussi des conditions d'accès au logement ou à l'eau potable très dégradées, qui exigent selon eux une intervention urgente de l'Etat.
"L'État sera toujours à vos côtés pour vous accompagner", a assuré la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. Elle a notamment souligné la présence de l'Etat pour la reconstruction de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, gravement endommagés par l'ouragan Irma, ou aux côtés de la Nouvelle-Calédonie pour l'organisation du référendum du 4 novembre sur l'indépendance du territoire, qui s'est traduit par la victoire [du "non", ndlr].
L'État entend en particulier fournir aux territoires l'ingénierie nécessaire pour mettre en oeuvre leurs projets de développement, a-t-elle indiqué.
S'adapter aux situations locales
Les élus ont souligné la diversité des situations et des difficultés spécifiques à chaque territoire. Tels les risques naturels, comme à La Réunion où plusieurs communes connaissent "des mouvements de terrain de grande ampleur".
La Guadeloupe est notamment confrontée à une grave crise de l'alimentation en eau potable avec un système de distribution vétuste, mais aussi à la profusion des sargasses, ces algues toxiques qui polluent le littoral.
L'outremer est également marqué par une "extrême diversité" au niveau démographique, selon une étude de l'INED. En particulier: "un vieillissement extrêmement important des populations antillaises" ou de La Réunion, et inversement "une très forte croissance" alimentée par l'immigration en Guyane ou à Mayotte.