Contrats aidés : les élus de Guadeloupe obtiennent satisfaction

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a promis vendredi que les besoins de contrats aidés en Guadeloupe seront comblés pour 2017 "dans les mêmes conditions" qu'un accord déjà conclu avec la Martinique, c'est à dire au niveau de 2016.
C'est dans un courrier adressé au député LREM guadeloupéen Olivier Serva que la ministre des Outre-mer a fait cette annonce. Les élus de Guadeloupe, dont le président du Conseil régional, Ary Chalus, qui a soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle, la présidente du Conseil départemental, Josette Borel-Lincertin (PS) et le président de l'Association des maires, Jean-Claude Pioche, s'étaient mobilisés depuis plusieurs jours pour réclamer le maintien du nombre de contrats aidés sur leur territoire au niveau de celui de 2016.

Ils avaient menacé de ne pas participer au lancement des assises des Outre-mer, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, qui doivent démarrer lundi en Guadeloupe.

"A la suite de mesures de redéploiement et d'optimisation de crédits, je vous confirme que les besoins de la Guadeloupe en matière de contrats aidés au bénéfices des collectivités et des associations, seront couverts pour 2017 dans les mêmes conditions que l'accord avec la Martinique afin de respecter le principe d'équité entre territoire", a déclaré la ministre dans sa lettre au député Serva, dont l'AFP a eu copie.

Le précédent martiniquais

En Martinique, un accord avait été trouvé fin septembre, après deux semaine de conflit social sur le maintien des contrats aidés. Syndicats, associations et élus réclamaient le maintien des contrats aidés au niveau de 2016, soit un peu plus de 3.000 emplois aidés. L'accord, conclu, stipule entre autres que "les contrats aidés sont maintenus au niveau prescrit en 2016 jusqu'à la mise en place d'un dispositif plus satisfaisant pour l'emploi durable des personnes concernées".


Satisfaction des élus

"L'action concertée de l'ensemble des élus ultramarins en réaction à l'annonce de baisse du nombre de contrats aidés a fini par porter ses fruits", a estimé dans un communiqué Olivier Serva, également président de la Délégation aux outre-mer de l'Assemblée nationale. "Ces progrès qui permettront d'apaiser le contexte social particulier de la Guadeloupe", a-t-il salué. "Nous somme aujourd'hui au bord d'une grave crise sociale qui ne manquera pas d'aggraver la situation déjà précaire de nombreux Guadeloupéens, et d'impacter fortement le développement du territoire", avait alerté jeudi la députée (Nouvelle Gauche) de Guadeloupe Hélène Vainqueur-Christophe, dans une lettre à Emmanuel Macron.