Coronavirus et confinement : un site de délation victime de son succès en Nouvelle-Zélande

Des policiers traversent une rue vide à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, le 26 mars 2020.
Un site internet créé par la police néo-zélandaise pour signaler les violations des consignes de confinement a rencontré un succès tel qu'il a planté quelques heures seulement après sa mise en ligne.
 
L'archipel du Pacifique Sud vient d'entamer une phase de quatre semaines de confinement pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus. Les Néo-Zélandais sont appelés à demeurer chez eux, et à garder deux mètres de distance entre eux s'ils quittent leur domicile.
 

Un site internet          

Le chef de la police néo-zélandaise Mike Bush a précisé que le site, lancé dimanche après-midi, avait été tellement consulté qu'il avait temporairement planté. "Nous avons reçu 4.200 signalements de personnes pensant que d'autres ne respectaient pas" les règles de confinement, a déclaré Mike Bush. "Cela montre à quel point les Néo-Zélandais sont déterminés à ce que tout le monde respecte les consignes."
 

Infractions      

Parmi les infractions signalées, figurait une fête rassemblant une soixantaine de personnes dans une auberge pour routards à Queenstown, une ville très touristique dans l'Île du Sud, mais aussi plusieurs cas de voyageurs poursuivant leur périple en camping-car en dépit de l'impératif de confinement.
           
La Première ministre Jacinda Ardern a également encouragé ses compatriotes à utiliser le site, pour dénoncer notamment les magasins qui feraient flamber les prix. La Nouvelle-Zélande, qui compte environ cinq millions d'habitants, a répertorié 552 cas confirmés de Covid-19, dont une personne qui en est morte.