La requête du Guadeloupéen Patrick Karam contre l’ARS et l’AP-HP a été rejetée par le tribunal administratif. Cette action en justice se transforme désormais en action sur le terrain.
Rejeté. Le référé du Guadeloupéen Patrick Karam devant le tribunal administratif de Paris n’a pas convaincu le président de la juridiction. Tout comme le tribunal de Martinique et le Conseil d’Etat, il a jugé le référé irrecevable. L’élu de la région île de France, démissionnaire de son mandat de vice-président, comptait obliger l’ARS (l'agence régionale de la Santé) et l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) à créer un "bouclier anti-Covid 19 pour protéger tous les Français". Par bouclier, l’élu d’île de France entend des masques, des dépistages pour tous, des traitements possiblement curatifs et des respirateurs en nombre suffisants. Débouté, il ne fera pas appel auprès du Conseil d’Etat, mais poursuit son action sur le terrain.
Selon lui, il est impossible de mener en ce moment une bataille juridique et d’avoir gain de cause. C’est donc avec son réseau qu’il poursuit ses actions pour faire venir des protections pour les franciliens dans un premier temps. Il espère ensuite pouvoir envoyer des masques dans les Outre-mer. "Il faut que l’on ait une action de solidarité avec l’Outre-mer. Valérie Pécresse (la présidente de la région île de France, NDLR) m’avait donné son accord. Pour l’instant c’est prématuré, mais il faut qu’on le fasse". Son objectif : atteindre les 30 millions de masques rapidement. Une partie a été livrée la semaine dernière, d’autres masques sont attendus dans les prochains jours. Ils ont été dans un premier temps distribués aux collectivités et à l’ARS, à des Ehpad. Par la suite des policiers devraient en bénéficier, ainsi que les conducteurs de trains et de bus.
Pour avoir les mains libres afin de déposer sa requête devant le tribunal administratif et "protéger" la présidente d’île de France, il a donné sa démission mais reste actif sur le terrain. "Je suis maintenant conseiller régional. J’ai un réseau relationnel, donc je vais continuer à réfléchir et à faire en sorte, en lien avec l’exécutif, de trouver des partenaires". Sa démission du mandant de vice-président du conseil régional d'île-de-France n'a pour l'instant n'a pas été acceptée officiellement par Valérie Précresse.
Distribution de masques
"Les policiers n’ont pas de masques, les médecins de ville n’ont pas de masques, les dentistes n’ont pas de masques, et les français ne peuvent pas trouver de masques". Patrick Karam ne décolère pas. "Les ultramarins sont en première ligne. Ce sont eux qui font tourner la machine. Ils sont à la RATP, ils sont infirmiers, ils sont policiers….Ceux-là, ils sont particulièrement exposés" affirme t-il.Selon lui, il est impossible de mener en ce moment une bataille juridique et d’avoir gain de cause. C’est donc avec son réseau qu’il poursuit ses actions pour faire venir des protections pour les franciliens dans un premier temps. Il espère ensuite pouvoir envoyer des masques dans les Outre-mer. "Il faut que l’on ait une action de solidarité avec l’Outre-mer. Valérie Pécresse (la présidente de la région île de France, NDLR) m’avait donné son accord. Pour l’instant c’est prématuré, mais il faut qu’on le fasse". Son objectif : atteindre les 30 millions de masques rapidement. Une partie a été livrée la semaine dernière, d’autres masques sont attendus dans les prochains jours. Ils ont été dans un premier temps distribués aux collectivités et à l’ARS, à des Ehpad. Par la suite des policiers devraient en bénéficier, ainsi que les conducteurs de trains et de bus.
Malgré ma démission de la vice-présidence du conseil régional, je reste au service des franciliens et j'apporte des masques à 11 maires de Seine-et-Marne pour les soignants et les populations exposées offerts par @iledefrance @vpecresse ds le cadre du #bouclierantiCOVID19. https://t.co/u4YCKLlkdq
— Patrick Karam (@karampatrick) April 4, 2020