Après l'Assemblée nationale la semaine dernière, le Premier ministre était ce lundi 4 mai devant le Sénat pour la présentation du plan de déconfinement lié à la crise sanitaire du coronavirus. Plusieurs mesures ont été présentées concernant les Outre-mer, avant le vote des sénateurs.
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Les étudiants ultramarins "précaires et modestes", "isolés et restés loin de chez eux" pourront recevoir une aide de 200 euros. Édouard Philippe l'a annoncé ce lundi 4 mai lors de la présentation du plan de déconfinement devant le Sénat. L'aide concernera les étudiants de moins de 25 ans et sera versée en deux temps : début juin pour les étudiants ayant perdu leur emploi ou leur stage, puis mi juin pour les jeunes qui touchent des APL (aides personnalisées au logement).
Mais le Premier Ministre a également précisé que le gouvernement profitera du déconfinement "pour organiser le retour chez eux des étudiants ultramarins"
Edouard Philippe a également qualifié la fermeture des écoles de "catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et des adolescents", le décrochage scolaire étant selon lui "probablement une bombe à retardement", alors que certains élus locaux contestent la réouverture des écoles le 11 mai. C'est le cas notamment en Guyane où le président de la collectivité territoriale Rodolphe Alexandre a annoncé que les écoles ne rouvriraient à cette date.
Édouard Philippe est également revenu sur les accusations contre la grande distribution qui aurait cacher l'existence de masques alors que la pays rencontrait une pénurie. "Il n'y a jamais eu de stocks cachés : il y a eu des commandes massives, et il faut un certain temps avant qu'elles se concrétisent", a-t-il affirmé.
Enfin, signe d'ajustements en cours dans une situation incertaine, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement était "prêt à étudier" la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie.
La semaine dernière, l'Assemblée nationale avait elle adopté le plan à une large majorité par 368 voix contre 100, et 103 abstentions.
Revoir l'allocution du Premier ministre et le débat au Sénat :
Au cours du week-end, le gouvernement a également apporté des précisions sur l'assouplissement du confinement prévu à partir du 11 mai et a annoncé une "quatorzaine" obligatoire pour les personnes arrivant sur le territoire national, avec un isolement si elles sont malades. Mais, a précisé l'Elysée dimanche soir, cette règle aux voyageurs venus de l'étranger - quelle que soit leur nationalité - ne s'appliquera pas à ceux en provenance de l'Union européenne, de l'espace Schengen ou du Royaume-Uni.
Concernant les personnes testées positives alors qu'elles se trouvent déjà sur le territoire national, aucune mesure coercitive n'est prévue, le gouvernement comptant sur "l'esprit de responsabilité des Français".
Interdictions de vols vers les Outre-mer
"Je suis très attentif à ce que les territoires d'Outre-mer disposent de tests et de masques grand public", a indiqué Edouard Philippe. Le Premier ministre a ensuite expliqué que le maintien des interdictions d'arrivée en Outre-mer serait prolongé "au-delà du 11 mai".Seules les personnes ayant des motifs familiaux ou professionnels impérieux pourront se rendre Outre-mer.
Mais le Premier Ministre a également précisé que le gouvernement profitera du déconfinement "pour organiser le retour chez eux des étudiants ultramarins"
Confinement prolongé à Mayotte
Le Premier ministre a également annoncé le report du déconfinement à Mayotte "où le virus circule activement". La prolongation "est l'unique moyen d'éviter la saturation d'un système hospitalier déjà très sollicité". Un point sera fait le 14 mai, a précisé Édouard Philippe, notamment pour envisager le retour des enfants à l'école primaire le 18 mai. Ce lundi 4 mai, selon le bilan provisoire, l'île comptait 686 cas et 6 décès liés au Covid-19."Nous ne pouvons pas rester confinés"
"Le moment est critique, nous ne pouvons pas rester confinés", a insisté Édouard Philippe, mettant en avant l'impératif d'une reprise progressive de l'économie et des écoles, face au "coût social et économique" du confinement qui "déchire notre tissu social" et "aggrave les difficultés que rencontrent certaines familles, certains secteurs, certains territoires".Edouard Philippe a également qualifié la fermeture des écoles de "catastrophe pour les plus vulnérables des enfants et des adolescents", le décrochage scolaire étant selon lui "probablement une bombe à retardement", alors que certains élus locaux contestent la réouverture des écoles le 11 mai. C'est le cas notamment en Guyane où le président de la collectivité territoriale Rodolphe Alexandre a annoncé que les écoles ne rouvriraient à cette date.
Masques au collège
Concernant les masques de protection et contrairement à ce qu'il avait annoncé la semaine dernière, le Premier ministre a indiqué qu'ils ne seraient finalement obligatoires pour les collégiens que si les règles de distanciation sociale ne pouvaient être respectées.Édouard Philippe est également revenu sur les accusations contre la grande distribution qui aurait cacher l'existence de masques alors que la pays rencontrait une pénurie. "Il n'y a jamais eu de stocks cachés : il y a eu des commandes massives, et il faut un certain temps avant qu'elles se concrétisent", a-t-il affirmé.
Enfin, signe d'ajustements en cours dans une situation incertaine, le Premier ministre a annoncé que le gouvernement était "prêt à étudier" la reprise des offices religieux le 29 mai au lieu de la date du 2 juin précédemment établie.
Rejet par le Sénat
"Le 11 mai ne sera pas le début de l'insouciance, ce sera le début de la reprise. Il faut nous y engager avec prudence et responsabilité", a estimé Édouard Philippe. Mais à l'issue du débat, le Sénat a rejeté le plan à 86 voix contre 81, avec 174 abstentions.La semaine dernière, l'Assemblée nationale avait elle adopté le plan à une large majorité par 368 voix contre 100, et 103 abstentions.
Revoir l'allocution du Premier ministre et le débat au Sénat :
État d'urgence sanitaire prolongé
Plus tard dans la soirée, le Sénat doit également se pencher sur le projet prorogeant l'état d'urgence de deux mois, jusqu'au 24 juillet, avant l'examen de ce texte à l'Assemblée nationale à partir de mardi. Cette prolongation, annoncée samedi par le gouvernement, ne peut en effet être autorisée que par une loi. Le texte doit être examiné par l'Assemblée nationale à partir de mardi.Au cours du week-end, le gouvernement a également apporté des précisions sur l'assouplissement du confinement prévu à partir du 11 mai et a annoncé une "quatorzaine" obligatoire pour les personnes arrivant sur le territoire national, avec un isolement si elles sont malades. Mais, a précisé l'Elysée dimanche soir, cette règle aux voyageurs venus de l'étranger - quelle que soit leur nationalité - ne s'appliquera pas à ceux en provenance de l'Union européenne, de l'espace Schengen ou du Royaume-Uni.
Concernant les personnes testées positives alors qu'elles se trouvent déjà sur le territoire national, aucune mesure coercitive n'est prévue, le gouvernement comptant sur "l'esprit de responsabilité des Français".