Coronavirus : en Outre-mer, quels territoires ont mis en place un couvre-feu ?

Après la phase de communication et de prévention, militaires et policiers vont traquer les contrevenants
En Outre-mer, certains territoires et quelques communes ont pris la décision d'instaurer des couvre-feux afin de limiter la propagation du Covid-19. Outre-mer la 1ère fait le point.
Depuis le 1er avril, les préfectures de Martinique et de Guadeloupe ont elles aussi mis en place un couvre-feu de 20 heures à 5 heures du matin sur l'ensemble de leurs territoires. Exceptés les trajets entre le domicile et le lieu de travail ainsi que les urgences de santé, tous les déplacements sont donc interdits sur cette plage horaire. Avant cette date, plusieurs communes avaient mis en place localement des couvre-feux, comme Les Abymes, Sainte-Anne et Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. 

Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelle, a déploré les "regroupements en fin de journée" et les "personnes qui vont faire leurs courses trois fois par semaine", demandant à ce que les familles désignent, dans la mesure du possible, une seule personne pour aller faire les courses. "Si nous n'arrivons pas à trouver des solutionsdes mesures règlementaires pouvant aller jusqu'à cibler un jour par semaine pour chaque famille pour aller faire ses courses" seront prises, a-t-il menacé. 
 

La totalité de la Guyane, de Mayotte et la Polynésie

D'autres territoires avaient auparavant durci le ton face aux comportements de certains concitoyens. La préfecture de Guyane l'a fait dès le 25 mars, une vingtaine de jours après la confirmation des premiers cas de coronavirus sur le territoire. En place de 21 heures jusqu'à 5 heures du matin, le couvre-feu sera en vigueur jusqu'au 15 avril. 

De même, Mayotte a instauré un couvre-feu à compter du 24 mars après un arrêté de la préfecture concernant l'ensemble du territoire. Là aussi, comme en Guadeloupe, plusieurs communes comme Chirongui, Bouéni ou Mamoudzou, en avaient mis en place. Mais la répétition du non-respect des règles de confinement par certains citoyens a amené à une généralisation de la mesure, effective jusqu'au 15 avril également.
 
Quelques jours plus tard, la Polynésie a suivi l'exemple : un couvre-feu instauré du 27 mars au 15 avril de 20 heures à 5 heures. En cas d'infraction, les contrevenants s'exposent à une amende de 16 000 XPF (francs Pacifique), soit l'équivalent de 135 euros. Le gouvernement polynésien a également mis en place des restrictions de circulations dans les communes de Papara et de Papenoo pour protéger les habitants des zones rurales.
 

À La Réunion, couvre-feu à La Possession

À La Réunion, seule la commune de La Possession a un couvre-feu actif. Dans un communiqué, la maire de la ville, Vanessa Miranville, avait regretté le comportement "d'un petit nombre d'individus indifférents à ces règles primaires de sécurité qui mettent en danger le reste de la population." Il est en place de 20 heures à 5 heures du matin jusqu'au 5 avril. 

Reportage d'Henry-Claude Elma et Laurent Figon :
©reunion