Le rapport du Conseil Scientifique sur l'évolution du coronavirus dans les Outre-mer vient d'être diffusé, ce vendredi 10 avril. Il "considère indispensable le maintien strict du confinement dans les territoires d’outre-mer, jusqu’au décours du passage du pic épidémique".
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"L'épidémie dans les territoires d’Outre-mer va s’aggraver dans les semaines qui viennent" : dans un avis publié ce vendredi 10 avril, le conseil scientifque alerte sur la situation Outre-mer. Dans ce document, les 11 membres du conseil mandaté par le ministère des Solidarités et de la Santé préconisent de profiter du "décalage épidémique" avec l'Hexagone pour ralentir la progression du virus en Outre-mer.
Ils dressent 10 recommandations spécifiques :
La situation à Mayotte étant particulièrement inquiétante selon le conseil scientifique, il envisage l’installation d’une "structure extrahospitalière médicalisée" pour isoler les malades non graves du Covid-19.
Le conseil scientifique conseille également de renforcer les équipes épidémiologiques sous la coordination de Santé Publique France afin de permettre un meilleur suivi des contacts des personnes malades identifiées.
Dans un second groupe, les territoires où le virus circule : Guadeloupe, Saint-Martin, Saint Barthélémy, Martinique, Guyane, La Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française. "Ce groupe de territoires à un stade 2 et 3 de l’épidémie peut mettre en oeuvre certaines mesures communes, en les adaptant à leurs spécificités. Il est considéré, que leurs hôpitaux, moyennant renforcement de leurs capacités en lits de réanimation et réorganisation peuvent accueillir les cas graves de Covid-19, bien que conscients des difficultés matérielles pour le centre hospitalo-universitaire (CHU) de Guadeloupe."
Enfin pour Saint-Pierre et Miquelon (1 cas avéré) et Wallis et Futuna, le conseil évoque un possible "déconfinement prudent" : "Dans les territoires n’ayant aucun cas de Covid-19 et pratiquant une quatorzaine préventive rigoureuse, avec dépistage systématique du Covid-19 en fin de quatorzaine pour toutes les personnes arrivant sur le territoire, et un suivi des contacts rapproché, la question d’un déconfinement prudent, progressif, peut se discuter tant qu’aucun cas positif de Covid-19 n’est identifié, hors quatorzaine. L’idée est alors d’isoler sanitairement les territoires plutôt que leurs habitants. Le suivi de l’épidémie de Covid-19 dans les pays limitrophes sera utile pour prendre la décision d’un tel déconfinement."
Ils dressent 10 recommandations spécifiques :
► Confinement strict
En place sur le territoire national depuis le 17 mars, le confinement strict est à maintenir en Outre-mer "jusqu’au décours de la vague épidémique", estime le conseil. Il préconise un soin particulier pour les populations précaires, avec l'aide notamment des forces armées déployées via les porte-hélicoptères Dixmude et Mistral.► Renforcement des capacités hospitalières
Il s'agit pour le conseil scientifique de "doubler la capacité d'accueil en lits de réanimation" dans les Outre-mer, mais aussi de "renforcer en nombre et en formation les équipes hospitalières, en mobilisant éventuellement la Réserve Sanitaire et le Service de Santé des Armées".La situation à Mayotte étant particulièrement inquiétante selon le conseil scientifique, il envisage l’installation d’une "structure extrahospitalière médicalisée" pour isoler les malades non graves du Covid-19.
► Stratégie de tests
"Tester, tester, tester", voilà la stratégie préconisée par le conseil scientifique. "Toute personne suspecte de Covid-19 doit pouvoir bénéficier d’un test diagnostique" dans les Outre-mer. Pour cela, il faudrait déployer des unités spécifiques pour développer à grande échelle ces tests.Le conseil scientifique conseille également de renforcer les équipes épidémiologiques sous la coordination de Santé Publique France afin de permettre un meilleur suivi des contacts des personnes malades identifiées.
► Essais de traitements antiviraux
Le conseil scientifique recommande enfin, "dans le cadre de protocole de recherche pour certains territoires", l'accès "aux traitements antiviraux qui auront montré leur efficacité" contre le Covid-19.►3 types de situation selon les territoires
Le rapport estime qu'Outre-mer, les situations des territoires sont différentes face à l'épidémie. Il distingue 3 situations distinctes : "En raison du risque important d’explosion épidémique et de paralysie du système de santé, Mayotte est dans une catégorie à part. Cette situation exige donc un confinement « aménagé » avec un couvre-feu nocturne."Dans un second groupe, les territoires où le virus circule : Guadeloupe, Saint-Martin, Saint Barthélémy, Martinique, Guyane, La Réunion, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française. "Ce groupe de territoires à un stade 2 et 3 de l’épidémie peut mettre en oeuvre certaines mesures communes, en les adaptant à leurs spécificités. Il est considéré, que leurs hôpitaux, moyennant renforcement de leurs capacités en lits de réanimation et réorganisation peuvent accueillir les cas graves de Covid-19, bien que conscients des difficultés matérielles pour le centre hospitalo-universitaire (CHU) de Guadeloupe."
Enfin pour Saint-Pierre et Miquelon (1 cas avéré) et Wallis et Futuna, le conseil évoque un possible "déconfinement prudent" : "Dans les territoires n’ayant aucun cas de Covid-19 et pratiquant une quatorzaine préventive rigoureuse, avec dépistage systématique du Covid-19 en fin de quatorzaine pour toutes les personnes arrivant sur le territoire, et un suivi des contacts rapproché, la question d’un déconfinement prudent, progressif, peut se discuter tant qu’aucun cas positif de Covid-19 n’est identifié, hors quatorzaine. L’idée est alors d’isoler sanitairement les territoires plutôt que leurs habitants. Le suivi de l’épidémie de Covid-19 dans les pays limitrophes sera utile pour prendre la décision d’un tel déconfinement."