"S'il fallait projeter des moyens supplémentaires" en Outre-mer pour lutter contre le coronavirus, "nous le ferions dans la limite de nos capacités", a promis mercredi le Premier ministre Edouard Philippe, lors des questions au gouvernement au Sénat.
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"Cette épidémie est à prendre au sérieux, et elle est à prendre au sérieux peut-être encore plus dans les territoires insulaires", a reconnu le Premier ministre, qui répondait au sénateur de Mayotte (LREM) Thani Mohamed Soilihi. Il faut dans ces territoires "veiller à freiner peut-être plus encore que sur le territoire métropolitain" la propagation du virus, "compte tenu des limites de l'offre sanitaire existante" en Outre-mer.
La question du sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi
La réponse du Premier ministre, Edouard Philippe
"Les préfets seront peut-être, et sans doute, amenés à prendre des mesures strictes, notamment des mesures de couvre-feu, voire des mesures de confinement plus sévères encore que celles qui prévalent sur le territoire métropolitain", a ajouté Edouard Philippe. Deux préfets, en Guyane et à Mayotte, ont déjà pris des arrêtés de couvre-feu.
Il a rappelé que des "décisions très rudes de limitation, voire de très grande limitation des vols commerciaux à destination des Outre-mer", ont aussi été prises, et que tous ceux qui se rendent dans les territoires ultramarins se voient imposer "une quatorzaine stricte".
"La situation sanitaire compliquée de ces territoires, liée à leur insularité, leur éloignement et leur isolement mais surtout à la faible capacité d'accueil des malades, fait unanimement craindre une explosion du nombre de contaminations", a souligné le sénateur, rappelant que dans son département, "l'hôpital déjà saturé ne compte que 16 lits de réanimation" et seulement "28 médecins libéraux", pour une population officielle de 256.000 habitants. Il a aussi rappelé qu'une "grande partie de la population vit dans des conditions de précarité et de promiscuité propices à l'expansion de l'épidémie ».
La question du sénateur de Mayotte Thani Mohamed Soilihi
La réponse du Premier ministre, Edouard Philippe
Mesures plus strictes Outre-mer
Le Premier ministre a assuré que "s'il fallait projeter un certain nombre de moyens supplémentaires à destination des Outre-mer, nous le ferions dans la limite de nos capacités", pour "faire face à un défi considérable qui s'annonce à nous"."Les préfets seront peut-être, et sans doute, amenés à prendre des mesures strictes, notamment des mesures de couvre-feu, voire des mesures de confinement plus sévères encore que celles qui prévalent sur le territoire métropolitain", a ajouté Edouard Philippe. Deux préfets, en Guyane et à Mayotte, ont déjà pris des arrêtés de couvre-feu.
Il a rappelé que des "décisions très rudes de limitation, voire de très grande limitation des vols commerciaux à destination des Outre-mer", ont aussi été prises, et que tous ceux qui se rendent dans les territoires ultramarins se voient imposer "une quatorzaine stricte".
Une situation sanitaire inquiétante
Selon le sénateur Thani Mohamed Soilihi, "plus de 330 cas confirmés de coronavirus sont à ce jour diagnostiqués en Outre-mer", un chiffre "certainement sous-estimé", et qui s'ajoute parfois, comme à La Réunion et à Mayotte, à ceux liés à l'épidémie de dengue. Mayotte compte aujourd'hui "35" cas de coronavirus, a-t-il rappelé. Et 111 à La Réunion, selon le dernier décompte de l'ARS mercredi."La situation sanitaire compliquée de ces territoires, liée à leur insularité, leur éloignement et leur isolement mais surtout à la faible capacité d'accueil des malades, fait unanimement craindre une explosion du nombre de contaminations", a souligné le sénateur, rappelant que dans son département, "l'hôpital déjà saturé ne compte que 16 lits de réanimation" et seulement "28 médecins libéraux", pour une population officielle de 256.000 habitants. Il a aussi rappelé qu'une "grande partie de la population vit dans des conditions de précarité et de promiscuité propices à l'expansion de l'épidémie ».