Un arrêté publié ce dimanche 19 avril au Journal officiel annonce la création d'un questionnaire pour recenser les situations des étudiants ultramarins dans l'Hexagone pendant la crise sanitaire. Ce questionnaire doit permettre de les orienter pour leur retour dans les territoires d'Outre-mer.
Un questionnaire va être mis en ligne dans les prochains jours sur la plateforme Outre-mer solidaires, lancée par la Délégation interministérielle à l'égalité des chances des Français d'Outre-mer et la visibilité des Outre-mer le 3 avril dernier. Selon l'arrêté publié ce dimanche 19 avril, il doit permettre "d'évaluer et d'organiser les besoins en termes de quarantaine des étudiants ultramarins en mobilité dans l'Hexagone dans la perspective de leur retour sur leur territoire".
"La priorité est de faire un état des lieux et d'avoir une visibilité complète sur leur statut actuel", expliquait le délégué interministériel Maël Disa sur franceinfo le 17 avril. Les 40 000 étudiants ultramarins présents dans l'Hexagone seront invités à fournir plusieurs informations telles que le lieu et les conditions de résidence pendant le confinement, le territoire de retour et la date prévue, ainsi que les modalités d'examens prévues par les établissements. Ces données doivent permettre d'estimer le nombre d'étudiants qui souhaiteraient rentrer dans les Outre-mer afin de déterminer les conditions d'accueil sur place, notamment concernant la mise en quatorzaine préventive à l'arrivée.
Ces données seront conservées pendant six mois et seront consultables uniquement par les agents affectés auprès de la délégation interministérielle.
Les explications du délégué interministériel Maël Disa, qui était l'invité du JT de Mayotte la 1ère, lundi 20 avril :
Les universités et établissements d'enseignement supérieur vont désormais préciser au cas par cas l'organisation des examens de fin d'année, qu'ils se fassent en présentiel ou à distance. Mais certaines voix s'élèvent déjà parmi les syndicats étudiants : certains établissements ne prendraient pas en compte la question du décalage horaire pour les étudiants ultramarins qui sont déjà rentrés.
L'Union des étudiants réunionnais de l'Hexagone (UERH) a interpellé à plusieurs reprises sur la situation des étudiants confinés dans l'Hexagone. Si son président, Valentin Chambon, salue la mise en place de ce questionnaire, il attend "une aide exceptionnelle de la part de l'État" pour les étudiants ultramarins, afin "d'être à la hauteur de l'effort" réalisé.
Valentin Chambon, interrogé par Mickaël Bastide :
"Il y a le besoin de mettre en relation le tissu associatif et la communauté ultramarine dans l'Hexagone, confiait Maël Disa. Plus la crise va durer et plus les associations vont être sollicitées. Cet appel à projet aura pour but de venir accompagner les associations actives."
Un appel à projet sera également lancé par la délégation interministérielle afin d'aider les associations actives pendant la crise du Covid-19 et de les mettre en relation avec les étudiants. Ces projets devront permettre d'accompagner les étudiants dans la gestion des aides disponibles pour chaque situation, mais également pour les accompagnement sur le plan psychologique. L'aide alimentaire et le tutorat sont également concernées.
"La priorité est de faire un état des lieux et d'avoir une visibilité complète sur leur statut actuel", expliquait le délégué interministériel Maël Disa sur franceinfo le 17 avril. Les 40 000 étudiants ultramarins présents dans l'Hexagone seront invités à fournir plusieurs informations telles que le lieu et les conditions de résidence pendant le confinement, le territoire de retour et la date prévue, ainsi que les modalités d'examens prévues par les établissements. Ces données doivent permettre d'estimer le nombre d'étudiants qui souhaiteraient rentrer dans les Outre-mer afin de déterminer les conditions d'accueil sur place, notamment concernant la mise en quatorzaine préventive à l'arrivée.
Ces données seront conservées pendant six mois et seront consultables uniquement par les agents affectés auprès de la délégation interministérielle.
Les explications du délégué interministériel Maël Disa, qui était l'invité du JT de Mayotte la 1ère, lundi 20 avril :
Quelles modalités pour le rapatriement des étudiants ultramarins ? Les explications de Mael Disa, délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'Outre-mer. Il était l'invité de Mayotte la 1ère
Examens de fin d'année
Depuis l'annonce par Emmanuel Macron de la non-reprise des cours en présentiel dans les universités, la question du retour s'est posée de manière plus prégnante pour les étudiants utramarins. À l'annonce du confinement, nombreux sont restés dans l'Hexagone. Certains par choix, afin par exemple de rester sur le même fuseau horaire que leurs camarades et de suivre au mieux leurs cursus. D'autres y ont été obligés, bloqués par la suspension de la majorité des liaisons aériennes entre l'Hexagone et l'Outre-mer.Les universités et établissements d'enseignement supérieur vont désormais préciser au cas par cas l'organisation des examens de fin d'année, qu'ils se fassent en présentiel ou à distance. Mais certaines voix s'élèvent déjà parmi les syndicats étudiants : certains établissements ne prendraient pas en compte la question du décalage horaire pour les étudiants ultramarins qui sont déjà rentrés.
L'Union des étudiants réunionnais de l'Hexagone (UERH) a interpellé à plusieurs reprises sur la situation des étudiants confinés dans l'Hexagone. Si son président, Valentin Chambon, salue la mise en place de ce questionnaire, il attend "une aide exceptionnelle de la part de l'État" pour les étudiants ultramarins, afin "d'être à la hauteur de l'effort" réalisé.
Valentin Chambon, interrogé par Mickaël Bastide :
Valentin Chambon
Appel à projets
Car Valentin Chambon insiste : ceux qui sont restés, exhortés à ne pas rentrer pour ne pas faciliter la propagation du virus en Outre-mer, se sont retrouvés pour certains dans des situations de précartié accrue. "On a identifié un besoin financier", note-t-il, espérant une attention particulière de la part du Crous. "Dans l'idéal, il faudrait que les étudiants ultramarins n'aient pas à payer les loyers pour le mois d'avril, voire pour le mois de mai selon leur date de rapatriement."Valentin Chambon : "Il y a un besoin financier"
"Il y a le besoin de mettre en relation le tissu associatif et la communauté ultramarine dans l'Hexagone, confiait Maël Disa. Plus la crise va durer et plus les associations vont être sollicitées. Cet appel à projet aura pour but de venir accompagner les associations actives."
Un appel à projet sera également lancé par la délégation interministérielle afin d'aider les associations actives pendant la crise du Covid-19 et de les mettre en relation avec les étudiants. Ces projets devront permettre d'accompagner les étudiants dans la gestion des aides disponibles pour chaque situation, mais également pour les accompagnement sur le plan psychologique. L'aide alimentaire et le tutorat sont également concernées.