D’après le bulletin hebdomadaire de Santé Publique France du 1er octobre, la circulation du Covid-19 tenderait à se stabiliser en Guadeloupe alors qu'elle augmenterait à La Réunion et à Mayotte. En Martinique, la situation sanitaire se dégrade.
Selon Santé publique France qui a rendu public jeudi 1er octobre son point épidémiologique hebdomadaire, le niveau de vulnérabilité est toujours élevé aux Antilles-Guyane. Et ce, même si la tendance est à la baisse en Guyane et à la stabilisation en Guadeloupe. Néanmoins en Martinique, la situation sanitaire se détériore.
Dans l'Ocean Indien, La Réunion et Mayotte restent classées en niveau de vulnérabilité modéré, mais sur ces territoires, la circulation du virus progresse quand même.
En Guadeloupe, qui reste en état d'alerte maximale, les indicateurs de surveillance épidémiologique montrent une stabilisation de la circulation du virus. En effet, la semaine passée, le taux d’incidence était de 281/100 000 hab contre 301/ 100 00 la semaine précédente. Le taux de positivité des tests PCR est quant à lui stable : 23%.
La situation reste toutefois tendue en milieu hospitalier avec un nombre élevé de patients hospitalisés, notamment en réanimation. Sur la semaine du 23 au 29 septembre, c'est en Guadeloupe qu'a été observé Outre-mer le plus fort taux hebdomadaire d’admissions en réanimation de patients COVID-19, avec 7,16/100 000 habitants, en augmentation par rapport à la semaine précédente (5,84 du 16 au 22 septembre). Sur 164 personnes hospitalisées, 33 sont en réanimation. Malgré une possible stabilisation, des signes continuent à inquiéter : c'est en Guadeloupe qu'ont été observés - Outre-mer et Hexagone confondus - les plus forts taux de décès de patients COVID-19 rapportés à la population (pour 100 000 habitants) : 4,74/100 000 habitants, devant la Provence-Alpes-Côte d’Azur (1,11).
A Saint-Martin, le nombre de nouveaux cas est en baisse pour la deuxième semaine consécutive. Des tendances à confirmer, en Guadeloupe et à Saint-Martin, avec les données des deux prochaines semaines.
L’augmentation du nombre de nouvelles admissions en réanimation durant la semaine écoulée reflète aussi une accélération de la circulation virale sur le territoire. Le taux hebdomadaire d’admissions en réanimation de patients COVID-19 est passé de 1,39 % à 2,51% d’une semaine à l’autre.
A noter aussi : l’estimation du R-effectif ( le taux de reproduction ) est supérieure à 1 en Martinique de façon significative à partir des données virologiques et de façon non significative à partir des hospitalisations. Pour comparaison, dans les autres régions d'Outre-mer, l’estimation du R-effectif est soit inférieure à 1 (Guadeloupe, La Réunion), soit supérieure à 1 mais de façon non significative (Guyane).
Néanmois, la proportion des cas connus comme personne-contact à risque est de 42% sur l’île, alors que cette proportion est de 14% en Ile de France.
A Mayotte, le taux de positivité des prélèvements se maintient à 8% et le taux d’incidence est de de 35/100 000 hab. (39/100 000 hab. en semaine 38). Les hospitalisations sont en légère augmentation.
En Guyane, les nouvelles hospitalisations sont en baisse mais les admissions en réanimation restent stables. Les indicateurs ne sont toujours pas rassurants : sur la semaine du 23 au 29 septembre, le taux d’incidence est de 62/100 000 hab. (contre 54 la semaine précédente) et le taux de positivité est de 6,5% (4,4% la semaine d'avant). La Guyane reste donc classée en niveau de vulnérabilité élevé.
L'indicateur du niveau de vulnérabilité : c'est quoi?
Limité, modéré ou élevé, il traduit la circulation virale du Covid-19 et son impact sur la santé de la population d’un département ou d'une région. Explications :
Les équipes régionales de Santé publique France réalisent, en lien avec les ARS, une analyse de risque contextualisée quotidienne au niveau départemental depuis le 02 mai 2020, une semaine avant la levée du confinement. Cette expertise effectue la synthèse des indicateurs des systèmes de surveillance et des informations qualitatives rapportées (ARS, collectivités, acteurs du soin, etc.).
Les indicateurs mis en regard sont les taux de positivité/incidence des patients testés (SI-DEP), taux d’actes/passages pour suspicion COVID-19 (SOS Médecin, Oscour®), nombres de reproduction effectif du virus (SI-DEP, Oscour®, SI-VIC), clusters en communauté, milieu professionnel, établissements médicaux sociaux (SI-MONIC), admissions en hospitalisation conventionnelle, en réanimation (SI-VIC).
L’expertise permet de produire l’indicateur du niveau de vulnérabilité (limité, modéré, élevé) qui traduit la circulation virale et l’impact sur la santé de la population du département contribuant ainsi à adapter les mesures gestion.
Dans l'Ocean Indien, La Réunion et Mayotte restent classées en niveau de vulnérabilité modéré, mais sur ces territoires, la circulation du virus progresse quand même.
►La Guadeloupe, Saint-Martin : la situation semble se stabiliser
En Guadeloupe, qui reste en état d'alerte maximale, les indicateurs de surveillance épidémiologique montrent une stabilisation de la circulation du virus. En effet, la semaine passée, le taux d’incidence était de 281/100 000 hab contre 301/ 100 00 la semaine précédente. Le taux de positivité des tests PCR est quant à lui stable : 23%.La situation reste toutefois tendue en milieu hospitalier avec un nombre élevé de patients hospitalisés, notamment en réanimation. Sur la semaine du 23 au 29 septembre, c'est en Guadeloupe qu'a été observé Outre-mer le plus fort taux hebdomadaire d’admissions en réanimation de patients COVID-19, avec 7,16/100 000 habitants, en augmentation par rapport à la semaine précédente (5,84 du 16 au 22 septembre). Sur 164 personnes hospitalisées, 33 sont en réanimation. Malgré une possible stabilisation, des signes continuent à inquiéter : c'est en Guadeloupe qu'ont été observés - Outre-mer et Hexagone confondus - les plus forts taux de décès de patients COVID-19 rapportés à la population (pour 100 000 habitants) : 4,74/100 000 habitants, devant la Provence-Alpes-Côte d’Azur (1,11).
A Saint-Martin, le nombre de nouveaux cas est en baisse pour la deuxième semaine consécutive. Des tendances à confirmer, en Guadeloupe et à Saint-Martin, avec les données des deux prochaines semaines.
Mais à Saint-Barthélemy, il est observé une augmentation régulière du nombre de nouveaux cas confirmés de Covid-19 ces derniers jours.
►La Martinique : accélération de la circulation virale
En Martinique, la situation sanitaire s'aggrave. Les indicateurs de surveillance épidémiologique sont en augmentation pour la semaine 39 avec un doublement du taux de positivité des tests (7,1% contre 4,2%) et un taux d’incidence qui progresse de 49% entre les semaines 38 et 39 (74/100 000 hab contre 49 en S38).L’augmentation du nombre de nouvelles admissions en réanimation durant la semaine écoulée reflète aussi une accélération de la circulation virale sur le territoire. Le taux hebdomadaire d’admissions en réanimation de patients COVID-19 est passé de 1,39 % à 2,51% d’une semaine à l’autre.
A noter aussi : l’estimation du R-effectif ( le taux de reproduction ) est supérieure à 1 en Martinique de façon significative à partir des données virologiques et de façon non significative à partir des hospitalisations. Pour comparaison, dans les autres régions d'Outre-mer, l’estimation du R-effectif est soit inférieure à 1 (Guadeloupe, La Réunion), soit supérieure à 1 mais de façon non significative (Guyane).
►Mayotte et La Réunion : niveau de vulnérabilité modéré
A La Réunion, le taux de positivité des prélèvements est en augmentation (4,8% contre 4,4% la semaine d’avant) et le taux d’incidence est de 60/100 000 habitants. Les passages aux urgences sont stables et les nouvelles admissions en hospitalisation en baisse. Et même si le taux hebdomadaire de décès déclarés (pour 100 000 habitants) est en augmentation -comme dans 13 autres régions françaises- La Réunion est classée en niveau de vulnérabilité modéré.Néanmois, la proportion des cas connus comme personne-contact à risque est de 42% sur l’île, alors que cette proportion est de 14% en Ile de France.
A Mayotte, le taux de positivité des prélèvements se maintient à 8% et le taux d’incidence est de de 35/100 000 hab. (39/100 000 hab. en semaine 38). Les hospitalisations sont en légère augmentation.
►La Guyane reste classée en niveau de vulnérabilité élevé
En Guyane, les nouvelles hospitalisations sont en baisse mais les admissions en réanimation restent stables. Les indicateurs ne sont toujours pas rassurants : sur la semaine du 23 au 29 septembre, le taux d’incidence est de 62/100 000 hab. (contre 54 la semaine précédente) et le taux de positivité est de 6,5% (4,4% la semaine d'avant). La Guyane reste donc classée en niveau de vulnérabilité élevé. L'indicateur du niveau de vulnérabilité : c'est quoi?
Limité, modéré ou élevé, il traduit la circulation virale du Covid-19 et son impact sur la santé de la population d’un département ou d'une région. Explications :
Les équipes régionales de Santé publique France réalisent, en lien avec les ARS, une analyse de risque contextualisée quotidienne au niveau départemental depuis le 02 mai 2020, une semaine avant la levée du confinement. Cette expertise effectue la synthèse des indicateurs des systèmes de surveillance et des informations qualitatives rapportées (ARS, collectivités, acteurs du soin, etc.).
Les indicateurs mis en regard sont les taux de positivité/incidence des patients testés (SI-DEP), taux d’actes/passages pour suspicion COVID-19 (SOS Médecin, Oscour®), nombres de reproduction effectif du virus (SI-DEP, Oscour®, SI-VIC), clusters en communauté, milieu professionnel, établissements médicaux sociaux (SI-MONIC), admissions en hospitalisation conventionnelle, en réanimation (SI-VIC).
L’expertise permet de produire l’indicateur du niveau de vulnérabilité (limité, modéré, élevé) qui traduit la circulation virale et l’impact sur la santé de la population du département contribuant ainsi à adapter les mesures gestion.