Coupe du Monde 2022 : les supporters antillais ravis de l'ambiance au Qatar

Alain ( à gauche), accompagné d'un autre supporter ayant fait le déplacement jusqu'au stade "974" à quatre kilomètres de Doha à l'occasion de France-Danemark le samedi 26 novembre.
Plusieurs supporters ultramarins ont fait le déplacement jusqu'au Qatar afin de suivre l’équipe de France de football. Comme pour les éditions précédentes, l'édition 2022 de la Coupe du Monde n'a pas échappé à Alain et Gilles, deux habitués aux déplacements des supporters à travers le monde.

Alain, Guadeloupéen, et Gilles, Martiniquais, ne se connaissaient pas avant leur rencontre sur le tarmac de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. Direction Doha pour les deux amoureux du ballon rond. L'alchimie a pris instantanément. À eux deux, ils cumulent plus de sept Coupes du Monde. Quatre pour Alain, présent en Allemagne en 2006, au Brésil en 2014 ainsi qu'en Russie en 2018. Pour Gilles, c'est sa troisième. Il a commencé à suivre la bande à Deschamps en 2014 au Brésil, depuis, il ne les lâche plus. Du voyage en Russie en 2018, le voilà désormais au Qatar en 2022.

"On s'amuse mieux ici qu'en Russie"

Sans remettre en cause les questions climatiques et celles entourant les droits humains, les deux supporters s’étonnent des conditions d’accueil : "J’avais une petite appréhension avant de venir, car j’entendais beaucoup de choses. Mais je suis comme Saint-Thomas, je dois voir pour croire. Tout se passe bien ici au Qatar, les locaux sont super accueillants et curieux, on leur parle de nos territoires, on montre des photos, etc. On s’amuse mieux ici qu’en Russie, là-bas, il nous fallait changer de ville régulièrement pour croiser d’autres supporters. Ici, il n’y a qu’une seule fan zone, alors on croise tous les supporters des autres nations et ça facilite les échanges. Le soir, c'est vraiment festif à Doha" précise Alain.

Supporters français et mexicains dans un bar à Doha.

 Sans remettre en cause les questions climatiques et celles entourant les droits humains, Alain et Gilles vivent au Qatar une compétition bien mieux organisée que celle qu’ils avaient vécue en Russie en 2018. "Ils ont tout bien fait, même au niveau des tarifs, j’ai payé 1800 euros de frais de transport, 40 euros par nuit pour le logement. Concernant les matchs, j’ai pris un pass équipe de France à 1500 euros, conditionnés aux résultats des bleus. En gros, s’ils sont éliminés, je suis remboursé des matchs restants", témoigne Alain. De son côté, Gilles tient à préciser la fluidité dans la mobilité dans ce pays de la péninsule Arabique :"Tout est fluide là-bas, il n’y a pas d’attente, le métro est super rapide et pratique. On peut se déplacer comme on veut et où on veut. L’organisation est vraiment top".

Une bonne ambiance au rendez-vous

Malgré tout ce qui a pu être dit sur cet évènement, l’ambiance est autant présente en tribune que dans les rues. Les nombreux supporters français se donnent rendez-vous à des points de rencontre précis, le plus souvent dans des bars. À partir de là, ils partent ensemble en direction des stades. Une monotonie que semblent légèrement regretter Alain et Gilles, mais se consolent en côtoyant les supporters des autres nations: "Les sud-américains, c’est quelque chose, ils mettent l’ambiance H24, que leurs équipes jouent ou non. Avec eux, c’est tout le temps la fête".

Avec une qualification des Bleus déjà acquise, le séjour se poursuit pour Alain. En revanche, pour Gilles la fin de la phase de poule siffle la fin de son odyssée au Qatar.